Vrai capharnaüm en temps ordinaire, Dakar ne s’est pas seulement vidée de son monde en raison de la fête de la Tabaski. La capitale sénégalaise s’est aussi transformée en ville morte : activités en berne,  véhicules de transports aux abonnés absents, calme plat. Etat des lieux au lendemain de l’Aid El Kébir. 

Dakar ressemble à dire vrai une ville fantôme au lendemain de la Tabaski. Un calme plat règne dans les quartiers populaires pourtant réputés pour leur surpeuplement et leur bourdonnement quotidien. Grand Yoff, Khar Yalla, Pikine, Ben Barak entre autres donnent l’impression d’un désert.

L’activité économique est en berne dans la capitale sénégalaise.

Cela est récurrent, chaque année, avec la fête de l’Aid el Kébir qui paralyse tous les secteurs économiques ainsi que le fonctionnement des services dans la ville. Les magasins qui jouxtent les grandes artères de la capitale ont aussi baissé les rideaux.

Pourtant, elles étaient très animées en temps normal à cause surtout des activités du petit commerce. Les boutiques qui ont ouvert leurs portes reçoivent peu de clients. Pour cause, de milliers de familles ont déserté Dakar.

Les transports urbains et inter urbains ne sont pas en reste : ils sont affectés par ce manque de clients et aussi le manque de véhicules disponibles. En raison du convoyage massif des populations parties fêter la Tabaski dans leurs terroirs, ce qui a mobilisé moult véhicules qui ne sont retournés à Dakar.

Du coup, les clients qui veulent se déplacer dans la capitale sont confrontés à d’énormes difficultés pour se mouvoir vers le centre-ville.

Le nombre de bus « Tatas » mis en circulation a considérablement baissé et les attentes au niveau des arrêts sont longues. Du coup, les véhicules particuliers se sont transformés en « taxi clando » pour arrondir la fin du mois qui s’annonce difficile.

Cette situation d’imbroglio a entrainé la flambée des prix du transport.

Auparavant « on payait 500Fcfa de Niacoulrab pour aller à Keur Massar. Mais avec le déficit de véhicules de transport dans la banlieue, les chauffeurs ont augmenté les prix. Ils demandent à présent 1000 F CFA » a déclaré Ousmane Ndao.  

Pourtant, le ministre des Transports, El Malick Ndiaye, a rappelé aux chauffeurs l’obligation de respecter les lois et règlements qui organisent le secteur du transport au Sénégal. Seulement, tout cela est tombé dans l’oreille d’un sourd.

Les règles sont violées. Par contre, à Dakar Dem Dikk (DDD), les tarifs ne subissent pas d’augmentation et le service minimum est assuré.

 « Nous avons déployé un service minimum. La programmation est faite en fonction des personnes disponibles. Toutes les zones bénéficient des bus. Cependant, les fréquences sont élastiques c’est-à-dire le temps d’attente sera long », a révélé un agent de DDD.

sudquotidien

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