Le capitaine du bateau espagnol «Loitador» a été arrêté par le parquet de Caleta Olivia, dans la province de Santa Cruz en Argentine. Après avoir fait l’objet d’une notice rouge, il a été accusé de traite d’êtres humains, notamment de marins sénégalais employés dans son équipage à des fins d’exploitation, rapporte Les Echos.

Le capitaine, âgé de 56 ans, a été arrêté pour ces faits après l’émission d’une notice rouge par Interpol.

C’est l’audience nationale en Argentine qui décidera s’il doit être extradé vers l’Argentine pour «exploitation par le travail».

L’affaire a été ouverte par le parquet de Caleta Olivia (province de Santa Cruz, Argentine) contre le capitaine après la plainte du médecin qui a soigné un marin sénégalais en juin 2017, arrivé dans le coma après son évacuation et qui a raconté avoir subi des tortures de même que ces camarades marins sénégalais.

L’état de santé du marin sénégalais et sa déclaration ultérieure au tribunal ont permis au ministère public d’avancer sur l’hypothèse criminelle de traite d’êtres humains à des fins d’exploitation par le travail, étant donné que le marin a affirmé qu’il effectuait un travail épuisant allant jusqu’à 22 heures par jour, sept jours par semaine, tout cela dans des conditions insalubres, sans vêtements adéquats et avec une alimentation médiocre, pour lequel il percevait un salaire inférieur au minimum établi par les normes internationales.

Le contrat de travail avait une durée allant de quelques mois à deux ans.

Selon l’acte d’accusation, le capitaine avait accueilli et hébergé un marin sénégalais le 15 février 2017, parmi au moins trois autres. Les victimes avaient été contactées au préalable par l’intermédiaire de la compagnie maritime, qui avait payé leur billet d’avion du Sénégal à Cabo Blanco, d’où partait le navire, pour les exploiter.

Tout cela s’est fait en déposant une somme d’argent inférieure au salaire minimum, en travaillant environ 22 heures par jour du lundi au lundi dans la zone de filetage dans la cale du navire, sans repos ni assistance médicale appropriée.

Ils n’avaient pas non plus de lieu de repos ou de loisirs, ni de vêtements appropriés, ni de conditions d’hygiène saines et d’alimentation adéquate. Tout cela a fait que le marin évacué a souffert de malnutrition, d’hypothermie et de déshydratation, jusqu’à ce que le débarquement urgent de la victime ait dû être ordonné.

Il est arrivé à l’hôpital dans le coma, sans localisation dans le temps et l’espace et avec une déficience sensorimotrice (hypothymique), bien qu’il soit entré à bord du navire dans une condition physique adéquate.

Pour ces raisons, l’arrestation du capitaine du navire a été ordonnée le 13 novembre 2024 par le Tribunal fédéral de Caleta Olivia.

Le capitaine galicien du «Loitador», âgé de 56 ans, a été arrêté à Lisbonne le 1er février à son retour du Cap-Vert. Il a été provisoirement remis en liberté et le bateau a quitté le port pour se diriger vers Montevideo.

C’est l’Audience nationale qui décidera s’il doit être extradé vers l’Argentine pour «exploitation par le travail».

Il est accusé d’un « délit de traite d’êtres humains à des fins d’exploitation par le travail », profitant de la situation vulnérable du marin évacué, E. Thiam, âgé de 35 ans.

rewmi

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