La publication des rapports de l’Ige est une promesse que le chef de l’Etat tarde à concrétiser. Y a-t-il des dossiers «sous le coude» de Diomaye ? Dans sa dernière publication, Bes bi a souligné que Birahim Seck a invité Bassirou Diomaye Faye à ne protéger personne.

Or, le cas Mimi Touré dont la gestion au Cese a été épinglée par les vérificateurs pourrait être une gêne pour celui qui l’a nommée Haut représentant.

Le président de la République a annoncé, dans son message à la Nation du 12 septembre 2024, que sur la «détérioration grave» du cadre des finances publiques du pays, «le rapport approuvé par la Cour des comp- tes fera l’objet d’une publication».

Et que «les responsabilités seront situées à tous les niveaux de la chaîne administrative et politique».

En attendant, ils sont nombreux à se demander pourquoi cette lenteur dans la divulgation des rapports de l’Inspection générale d’Etat (Ige), alors que ceux de l’Ofnac et de la Cour des comptes ont été publiés.

Pourtant, dans son premier message à la Nation du 3 avril 2024, le chef de l’Etat avait déclaré : «J’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière par (…) la publication des rapports de l’Ige, de la Cour des comptes et de l’Ofnac.» Puis, en Conseil des ministres, le 17 avril, Bassirou Diomaye Faye avait «ordonné la publication des rapports de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’État et de l’Ofnac des cinq dernières années (2019, 2020, 2021, 2022 et 2023)».

C’est fait pour ceux de l’Ofnac et de la Cour des comptes.

Pourquoi donc les rapports de l’Ige trainent ? A-t-il préféré mettre certains rapports «sous le coude», comme l’avait fait son prédécesseur ? Même la société civile s’interroge.

Les nombreuses alertes du Forum civil sur les rapports de l’Ige

Dès fin mai, Birahim Seck avait posté sur X : «Monsieur le Président de la République Bassirou Diomaye Faye, les rapports de l’Inspection générale d’Etat ne devraient plus être sous le coude. Depuis votre adresse du 3 avril, nous n’avons senti aucune exécution de leur part.» Et il n’a eu cesse de le rappeler.

Et las d’attendre la concrétisation de cette promesse, le coordonnateur du Forum civil, dans une publication sur X en date du 27 juillet écrivait : «M. le Président Diomaye, la publication des rapports de l’Inspection générale d’État se fait trop attendre. Vous aviez pris l’engagement, devant le peuple sénégalais, de faire publier lesdits rapports, moyen de prévention des flux financiers illicites.»

Et le 4 septembre dernier, M. Seck persiste : «Monsieur le Président de la République, la juste reddition des comptes doit commencer par la publication des rapports de l’Inspection générale d’Etat. Il ne faudra protéger personne.»

Une gêne pour le rapport de l’Ige sur la gestion de Mimi au Cese ?

Cette dernière phrase est d’autant plus pertinente qu’une mission de vérification administrative et financière du Conseil économique, social et environnemental (Cese) de l’Ige en juin 2021 notait en ces termes la gestion de Aminata Touré à l’époque présidente de l’institution.

Et aujourd’hui Haut représentant du chef de l’Etat. Dans cette note d’étape, il était mentionné ceci par exemple : «Concernant madame Aminata Touré, agissant en sa qualité d’ordonnateur du budget, elle a donné des ordres de paiement à l’agent comptable sans aucun service fait en contrepartie et à des fins qui lui sont personnelles.»

Les inspecteurs avaient conclu aussi que «la somme de 2 milliards 136 millions 548 mille 819 francs a été budgétisée et exécutée dans des conditions non conformes à la réglementation». Le rapport sur la gestion de Aminata Touré est-il la cause de ce retard de la publication des rapports de l’Ige ? Même si l’ancienne Première ministre a toujours nié ces remarques de l’Ige.

emedia

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