Le leader du parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) semble être en zone trouble. Alors que l’élection présidentielle arrive à pas de géant, Ousmane Sonko est de plus en plus esseulé. Le petit monde qu’il s’était construit tombe en ruine comme un château de cartes. Ces fervents défenseurs ont mystérieusement disparu laissant la place à de nouveaux adeptes. Ce qui n’augure rien de bon en 2024 pour le maire de Ziguinchor…
Ousmane Sonko est une prouesse politique. Parti de rien, il réussit à se construire un monde dans lequel il est le roi. Et s’il a réussi à avoir son petit royaume, Macky Sall et ses ministres y ont une part de responsabilité. Mais les personnes qui ont joué le plus grand rôle dans son ascension sont sans doute les sénégalais. À ses débuts, le patriote en chef était vu comme le messie venu révolutionner la politique sénégalaise. Certains voyaient même en lui le « Thomas Sankara » du Sénégal. Alors ils ont commencé à le protéger jalousement. Sonko obtient ainsi une véritable task-force.
Sur internet, Ousmane Sonko a une véritable armée virtuelle qui tape sur tout et sur tout le monde. Composée pour la majorité de jeunes, ils avaient réussi à imposer leur diktat sur les réseaux sociaux. Toute personne qui dénigre le PROS (Président Ousmane Sonko) est descendu comme un pigeon. Ce qui a poussé beaucoup d’intellectuels et des sénégalais lambda à s’emmurer dans un silence inquiétant. Et les Réseaux Sociaux (RS) ne sont pas les seuls endroits où Sonko s’est construit son petit monde.
Dans le milieu des médias, Sonko a aussi ses journalistes. Certains confrères prenaient ouvertement la défense du leader de Pastef et qu’importe le sujet. Des activistes, membres de la société et même rappeurs sont devenus des « disciples » de Sonko. Mais depuis quelques jours, ce beau monde commence à disparaître. Les défenseurs de Sonko se font de plus en plus rares. Il ne reste plus qu’au maire de Ziguinchor quelques fidèles qui usent de réseaux sociaux pour amplifier leur présence. Mollah Morgun, l’homme des grandes révélations, est subitement devenu aphone.
Aqqane Diouf, l’insulteur public numéro 1, s’est fait couper la parole depuis sa bourde sur Serigne Mountakha et les autres khalifes généraux. La mafia Kacc Kacci a perdu sa voix avec l’affaire des unes détournées. L’arrestation de Outhmane Diagne a, d’ailleurs, fortement pénalisée la défense de Sonko sur les réseaux sociaux. L’affaire dite de la force spéciale est un handicap pour l’édile de Ziguinchor. Ce parce que la majeure partie des personnes interpellées sont membres de Pastef.
Ces vagues d’arrestation et ce silence dans les rangs de la task-force de Sonko n’augurent rien de bon. Alors que l’on s’achemine vers l’élection présidentielle de 2024, le maire de la capitale du Sud a plus que jamais besoin de ces hommes. S’il perd leur soutien, il risque de rater cette occasion d’occuper le fauteuil présidentiel. Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’on attend toujours le verdict dans l’affaire du viol dans lequel il est le principal accusé. Et tout le monde sait que si Sonko a échappé à la case prison c’est grâce à la pression de ces soutiens, surtout lors des évènements de mars 2021.
Ce qui se dirige vers Ousmane Sonko est loin d’être une très bonne nouvelle pour lui. Son entrée dans le système et l’affaire Adji Sarr est en train de vider les rangs de son parti plus qu’il ne pense. La traque de ses alliés risque d’envoyer au fond du trou les derniers fidèles du patriote en chef. La seule issue pour le maire de Ziguinchor est de gagner les élections de 2024. Malheureusement, le pari n’est pas gagné d’avance. Le viol présumé d’Adji Sarr peut lui retomber dessus à tout moment. Et ces adversaires ne lui feront aucun cadeau…Ce qui signera la fin du mythe Sonko l’intouchable.
Xibaaru
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