Le vigile qui officiait chez la chanteuse Coumba Gawlo Seck a fait face ce mardi 5 mars 2024 aux juges de la chambre criminelle de Dakar.

Antoine Léandre Gueye, de retour du boulot, marchait tranquillement aux alentours de la plage de Yoff. En cours de route, son attention fut attirée par un bruit étrange provenant d’un taxi stationné sur le trottoir. Faisant demi-tour, il alerte un de ses collègues.

Les deux qui sont retournés sur les lieux pointent la torche sur le véhicule tombé sur une partie de jambes en l’air. Alors que son camarade a rebroussé chemin, Antoine lui en a décidé autrement. Selon les éléments de l’enquête, il a appelé le chauffeur du destinataire en se présentant comme gendarme.

Celui-ci, ayant peur, a pris la fuite, laissant dans le véhicule et la fille.

D’ailleurs c’est cette dernière qui a confié aux enquêteurs que Antoine s’est présenté comme un gendarme et qu’en plus il était vêtu d’une veste de la gendarmerie. A en croire la fille, quand le taximan a pris la fuite, le vigile l’a forcé à le suivre jusqu’à une tente à la plage. Il lui passe les menottes avant d’abuser d’elle.

Après son acte raconte toujours la demoiselle aux enquêteurs, Antoine a arrêté un taxi pour qu’il la ramène chez elle.

D’après les autres éléments du dossier repris par Source A, le chauffeur de taxi qui a constaté l’état de la fille, a commencé à questionner celle-ci. C’est ainsi qu’elle lui fait part de sa mésaventure. A peine fini, Antoine saute du véhicule avant de prendre la poudre d’escampette. Pourchassé, il a été arrêté avant d’être confié aux autorités compétentes.

Interpellé, ce vigile qui officiait chez la chanteuse Coumba Gawlo Seck nie son implication sur le viol de mineure déficiente mentale ainsi que l’accusation d’usurpation de fonction retenue contre lui. Ce mardi, lors de son jugement devant la barre de la chambre criminelle de Dakar, il a gardé sa même ligne défensive.

Antoine qui a toujours nié les faits, a encore une fois plaidé non-coupable, en l’absence de la partie civile.

Il reconnaît qu’effectivement qu’il a surpris celle-ci qui entretenait des rapports sexuels avec le chauffeur de taxi. D’après lui, ce dernier a pris la fuite. Pour sauver la fille dit-il, il a arrêté un véhicule particulier.

Il précise toutefois qu’il n’est jamais monté dans la voiture.

Il avoue néanmoins que le chauffeur a refusé de déposer la fille parce qu’il a refusé de partir avec elle. « Une dame qui passait à côté à dit au chauffeur que je suis certainement un kidnappeur. Pour échapper à la clameur populaire j’ai pris la fuite », relate-t-il. « Je n’ai jamais abusé de la fille », s’est-il défendu.

S’agissant de l’usurpation de fonction, il jure ne s’être jamais présenté comme gendarme. Il affirme avoir porté cette veste parce qu’il avait froid cette nuit-là.

Cependant, sa posture risque de lui être avantageuse. En effet, le maître des poursuites a requis l’acquittement du prévenu en ce qui concerne le viol et la pédophilie.

Quant à l’usurpation d’identité, le procureur requiert 5 ans d’emprisonnement ferme. Après les réquisitions du parquet, l’avocat de la défense a sollicité l’acquittement pur et simple de son client. Toutefois, l’affaire est mise en délibéré. L’accusé sera fixé sur son sort le 19 mars prochain.

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