Enseignement et religion, telles sont les deux vocations de Sœur Yolande Diémé. Arrivée à Saint Louis pour la première fois en 1955, Sœur Diémé évoque dans ce livre-entretien, le parcours qui l’a mené au quartier Balacoss, où se trouve son école Notre Dame de Lourdes, et aussi à Boudiouck.

Le livre Deux vocations en une vie de Sœur Yolande Diémé retrace «le parcours atypique» d’une enseignante qui poursuit aussi une vocation de religieuse, déclare son préfacier, l’écrivain Alpha Amadou Sy.

L’ouvrage de 99 pages, publié aux éditions Harmattan Sénégal, a été présenté récemment à Saint-Louis (Nord).

«Nous n’avons pas souvent la chance d’avoir une femme, à la fois femme d’Eglise et enseignante, qui voyage de la Casamance à Saint-Louis, va en France, revient et se consacre à ses deux vocations», a-t-il dit à la presse, à propos du choix de Sœur Yolande «d’écrire son parcours atypique».

Faisant partie des personnes qui ont poussé cette dernière à s’essayer à l’écriture, Alpha Amadou Sy estime qu’il fallait écrire ce livre sur son cursus pour «la postérité».

Le livre s’est fait en un jeu de questions-réponses avec l’auteure qui a eu à mettre la dernière touche, a expliqué M. Sy, professeur de philosophie à la retraite. Le préfacier souligne que «cette femme est un modèle d’engagement pour l’école, pour sa communauté et est à offrir en exemple à la jeunesse».

Il a insisté également sur son intégration réussie dans son quartier de Balacos, qui abrite son établissement

Notre Dame de Lourdes, où elle a eu à nouer de solides relations faites de complicité avec son environnement immédiat peuplé de musulmans. L’écrivain rappelle également le succès enregistré avec l’installation d’une école catholique à Boudiouck, une localité habitée par des Peulh qui, au début, avaient montré une certaine réticence à l’accueillir.

«Quand on leur a expliqué ce qu’elle fait, tout est rentré dans l’ordre, et aujourd’hui, l’école grandit et est devenue un lycée qui accueille majoritairement des musulmans», a-t-il rappelé.

Sœur Yolande Diémé est revenue sur son parcours marqué par son arrivée en 1955 pour la première fois à Saint-Louis, où elle a fait ses études et où elle a ensuite enseigné avant d’aller en France et à son retour, elle a été en Casamance.

Des témoignages de femmes catholiques du quartier avec qui elle a mené des activités génératrices de revenus, ainsi que des hommes de lettres comme Louis Camara [lauréat du Grand Prix du chef de l’Etat pour les lettres en 1996 avec son livre Le choix de l’Ori] et Sabah Benjelloun, ont aussi apporté leur contribution au succès de cet événement.

L’ouvrage Deux vocations en une vie a été présenté, samedi dernier, à la librairie Clairafri­que de Dakar.
Aps

Part.

Un commentaire

Laisser Une Réponse

Exit mobile version