Le Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Mohamed Abdel Vetah qui présidait un atelier régional sur l’hydro-diplomatie et la gouvernance des eaux transfrontalières en Afrique de l’Ouest et Centrale a invité, lundi 22 avril 2023, les Etats africains, à renforcer leur coopération dans la gestion des bassins transfrontaliers, à travers le développement de formations en hydro-diplomatie.
M. Vetah qui s’exprimait en présence de plusieurs représentants d’organismes de gouvernance de bassins transfrontaliers a déclaré que « (…) pour contribuer à renforcer cette coopération, il est important de développer en Afrique des formations en hydro-diplomatie, formations destinées aux futurs diplomates impliqués dans la gestion des ressources transfrontalières d’eau en Afrique ».
Cet atelier a pour objectif de contribuer au renforcement des capacités de gestion collaborative des eaux transfrontalières en Afrique de l’Ouest et Centrale.
Il devient impératif que les pays africains mettent en œuvre des programmes similaires en s’inspirant des expériences réussies comme celles des Etats-Unis ou de la Suisse, a-t-il souligné, donnant à titre d’exemple il relève « transformer la gestion de l’eau et des tensions qu’elle peut engendrer, en un facteur de rapprochement et de responsabilité (qui) est un pari de la diplomatie bleue prônée par la Suisse ».
Le Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal a toutefois salué le leadership du Sénégal pour son rôle de précurseur dans l’hydro-diplomatie à travers différentes initiatives à l’échelle mondiale et africaine.
Il a relevé que la coopération transfrontalière reste néanmoins fragile, bien que des accords et mécanismes de coopération existent dans plusieurs grands bassins.
Le responsable de l’OMVS a aussi signalé que le partage de la ressource en eau de plus en plus précieuse risque de devenir une source des tensions majeures et des conflits dans les prochaines années.
« Une collaboration étroite rétroactive entre les pays partageant ces ressources devient cruciale, d’une part, pour prévenir le conflit et d’autre part, pour optimiser l’utilisation de ces ressources afin de renforcer d’une manière pacifique, équitable et durable la sécurité du continent », a-t-il fait valoir.
La gestion conjointe du fleuve Sénégal par l’OMVS a permis une collaboration pacifique sur de nombreux projets au bénéfice des populations locales, a conclu M. Vetah.
VivAfrik