L’Union nationale des mareyeurs du Sénégal (UNAMS) appelle le président de la République Bassirou Diomaye Faye à mettre en œuvre la charte pour une pêche durable, laquelle charte a été élaborée par la Coalition nationale pour une pêche durable (CONAPED).

Ce document de douze engagements vise essentiellement à faire en sorte que tous les candidats à l’élection présidentielle de mars 2024, puissent la signer afin de faciliter la prise en compte dans leurs programmes, de ces treize engagements, en vue de promouvoir une pêche durable et préserver les ressources maritimes, a-t-on appris des initiateurs.

Le président de l’UNAMS a laissé entendre que « nous attendons beaucoup de choses du nouveau régime mais nous demandons au président de la République de dérouler ce qui est indiqué sur la charte que la coalition Diomaye président avait signée à travers l’actuelle ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires ».

Pape Ibrahima Diaw s’exprimait à Kaolack au cours d’une assemblée générale organisée par son organisation pour discuter des problématiques du mareyage au Sénégal. Cette rencontre fait suite à une tournée nationale effectuée du 7 au 15 mai 2024 pour sensibiliser les mareyeurs sur les mauvaises pratiques qui gangrènent leur sous-secteur.

Poursuivant son allocution, M. Diaw a ajouté que « nous avons des problèmes avec notre outil de travail notamment les caisses qui sont les instruments de mesures pour la commercialisation du poisson mais qui ne répondent pas aux normes requises. Nous avons aussi des problèmes avec les intermédiaires qui sont entre les usines de transformation et les mareyeurs. Cela pose problème ».

De son côté, Diégane Diop, mareyeur à Kafountine, a estimé que leur sous-secteur d’activité est la « locomotive » qui tire la pêche artisanale et qui permet aux populations d’avoir accès aux ressources halieutiques partout dans le pays.

« Ne serait-ce que pour ça, nous méritons d’être appuyés par les pouvoirs publics à travers des financements.

La Délégation à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) intervient dans le secteur des pêches, mais nous membres de l’UNAMS n’avons jamais rien reçu d’elle », a déploré M. Diop, invitant les nouvelles autorités sénégalaises à « corriger les anciennes pratiques » dans la gestion des fonds destinés au secteur des pêches et à « instaurer des pratiques équitables et transparentes ».

Il se dit toutefois « inquiet » de ce qu’il appelle « la concurrence déloyale » que subissent ses collègues, à cause de l’importation de produits halieutiques en provenance de pays comme le Maroc.

Ce dernier, selon lui, grâce au soutien du royaume chérifien, a « la possibilité de conserver son poisson en cas d’abondance dans la capture pour ensuite en exporter vers d’autres pays comme le Sénégal » qui n’a pas une politique pareille.

VivAfrik

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