Président de la Conférence des parties (COP9) à la Convention internationale contre le dopage dans le sport, depuis octobre 2023, Matar Ba a obtenu le soutien des ministres africains des Sports pour un renouvellement de son mandat à la tête de la COP10.

La réunion ministérielle interrégionale africaine du bureau de la COP9 s’est tenue, ce mardi, à Banjul, en Gambie. À l’occasion de cette rencontre, les ministres africains des Sports ont pris un certain nombre d’engagements en  »encourageant fortement la poursuite du leadership de l’Afrique dans le domaine des valeurs du sport, de l’éthique et de l’ intégrité au niveau mondial.

Pour cela, ils ont renouvelé leur confiance à Matar Ba et ont recommandé que  »la dixième session de la Conférence des parties renouvelle le mandat du président de la COP9, pour un deuxième mandat pour l’exercice biennal 2026-2027 ».

Ancien ministre des Sports du Sénégal, M. Ba a été élu président par acclamation de la Conférence des parties (COP9) à la Convention internationale contre le dopage dans le sport.

L’élection à eu lieu au siège de l’UNESCO à Paris, le 25 octobre 2023. Le maire de Fatick a occupé le poste de vice-président de la COP7, représentant du continent africain de 2019 à 2021.

La réunion ministérielle interrégionale, réunissant plusieurs ministres du Sport d’Afrique et du monde, a été présidée par le président de la Gambie, Adama Barrow.

Ce dernier est désigné invité d’honneur à la dixième session de la Conférence des parties à la Convention internationale contre le dopage dans le sport où il est attendu pour  »défendre et assurer la visibilité de l’engagement africain pour le changement dans l’ l’intégrité du sport».

Une gestion intégrée, équitable et inclusive du sport

La rencontre de Banjul s’est tenue sous le thème  »Renforcer la gouvernance du sport en Afrique : favoriser la coopération interrégionale et la convergence pour les valeurs, l’éthique et l’intégrité du sport ». Matar Ba salue  »l’immense contribution de l’Afrique à l’écosystème sportif mondial » et à la jeunesse, qui  »est une force et un moteur clé de cet écosystème ».

Cependant, l’ancien ministre des Sports a relevé, dans le cadre de la Convention antidopage de l’Unesco, des  »incohérences » dans les cadres normatifs des pays africains qui risquent de  »compromettre un développement efficace et harmonieux ».

Invoquant le système de suivi de la Convention antidopage, M. Ba a indiqué que des défis  »subsistants ».

 »Pour réaliser pleinement le potentiel de nos jeunes, nous devons nous assurer que le sport est géré avec intégrité, équité et inclusivité », a exhorté le président de la COP9 dans son discours prononcé à la cérémonie d’ouverture de la réunion ministérielle interrégionale.

Ainsi, les rapports nationaux soumis à la Conférence des partis ont noté « des lacunes dans les législations et politiques à l’échelle nationale, et des incohérences entre les cadres existants à l’échelle régionale ».

L’ancien patron du sport sénégalais a formulé des recommandations pour remédier à cette situation.

Il s’agit du  »renforcement » de la coopération interrégionale, du  »développement et de l’adaptation » des approches communes en matière de gouvernance publique du sport.  »Le travail en cours pour renforcer l’impact de la Convention antidopage en tant que droit public international est primordial.

La participation active de notre continent dans ce processus est impérative.

Nous avons l’opportunité de façonner le futur de la convention pour un écosystème mondial solide où chacun joue son rôle pleinement », at-il soutenu.

Pour assurer une intégrité du sport en Afrique, Matar Ba a invité les gouvernements africains à faire de  »l’éducation et la sensibilisation » les  »pierres angulaires » de la stratégie du continent.  »Dès leur plus jeune âge, nos jeunes doivent être imprégnés des valeurs de fair-play, de respect et d’intégrité. L’éducation préventive est essentielle pour favoriser une culture de conformité et de comportement éthique.

Par ailleurs, le maire de Fatick a encouragé les gouvernements  »à continuer à investir dans ce fonds essentiel, en veillant à ce qu’aucun ne reste pour compte ».

Établi en 2008, le Fonds pour l’élimination du dopage dans le sport aide les États parties à la Convention internationale contre le dopage dans le sport à définir et à mettre en œuvre des projets antidopage.

 »C’est une ressource essentielle qui a soutenu plus de 250 projets dans le monde, dont plus de 70 projets réalisés ou en cours en Afrique », a fait savoir Matar Ba.

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