C’est un projet d’un montant d’une soixantaine de millions de CFA que vient de bénéficier la mission paroissiale de Témento pour une durée de deux ans. L’objectif opérationnel est de créer des créneaux porteurs de revenus, notamment chez les femmes pour lutter contre la pauvreté et par-delà, la migration irrégulière qui décime des masses juvéniles dans la région de Sédhiou.

Le financement est assuré par la coopération luxembourgeoise et le MAEE avec le soutien de «Je t’accompagne» et SOS Luxembourg et Sénégal.

Cette initiative entre dans le cadre du renforcement d’activités de la mission paroissiale pour réduire la pauvreté et la vulnérabilité socio-économique des populations nécessiteuses dans ce terroir villageois de Témento dans le département de Goudomp.

Elle est rendue possible grâce au soutien des organes que sont «Je t’accompagne», SOS Luxembourg et Sénégal avec l’appui financier de la coopération luxembourgeoise et le MAEE.

«Il y a la dimension de la production.

Actuellement, nous sommes en train de mettre en place une ferme de 34 hectares pour que la jeunesse puisse trouver du travail et participer à l’effort national de développement», dixit Père Joseph N’dong missionnaire à la paroisse sainte Bernadette de Témento, agronome de formation et promoteur de ce projet.

Et de poursuivre sur la prévention de la migration irrégulière.

«C’est aussi pour que la jeunesse reste et réussisse dans son terroir en exploitant la chaine de valeurs des produits locaux. Pour le moment nous avons sept femmes formées mais l’unité peut absorber jusqu’à trente femmes en emploi direct. Et les emplois indirects peuvent aller jusqu’à une centaine de personnes y compris des hommes», indique-t-il.

La formation et le coaching assurés selon les partenaires

Une formation continue et un coaching seront apportés aux bénéficiaires, a rassuré Mme Fatou Kiné Tall coordonnatrice Sud de «Je t’accompagne», directrice exécutive de SOS Sahel international Sénégal et représentante de FS Sahel Luxembourg. «Il y aura une formation continue et un coaching de toutes les activités qui seront financées par le projet.

C’est une première phase de soixante millions de CFA et nous comptons aller dans une deuxième phase», dit-elle.

Dans cette même perspective de lutte contre la pauvreté, ce projet vise aussi à fixer les jeunes dans leur terroir, ont fait observer Wandifa Cissé chargé de mission de Mme Victorine N’dèye ministre de la microfinance, de l’économie sociale et solidaire et Mme Fatou Bèye attaché de cabinet à ce même département.

«Ce projet est une claire vision de Mme la ministre Victorine Ndèye qui s’investit beaucoup dans la création de créneaux porteurs de revenus permettant de fixer les jeunes dans leur terroir et de lutter contre la migration irrégulière qui résulte, pour l’essentiel, de ce manque d’emploi».

L’institution municipale s’engage

Quant au maire de Simbandi Balante Famara Kalbert Mané, il promet tout son accompagnement à la réussite de ce projet. «En tant que maire, nous mobilisons les services techniques pour venir faire le suivi mais aussi et facilitons l’accès à la terre par des délibérations.

Il y a d’autres formes d’accompagnements comme l’octroi d’engrais et de matériels agricoles pour ne citer que ceux-là», indique-t-il. L’ensemble des parties prenantes ont réaffirmé leur ferme engagement à faire de ce projet un franc succès dans cette partie de l’extrême Sud du pays longtemps fragilisée par le conflit armé en Casamance.

sudquotidien

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