J’ai d’abord écrit le film et quand j’ai commencé à tourner, je suis tombé sur le magnifique livre d’Abdou Latif Diop qui s’appelle Bocandé, l’éternelle légende. J’ai discuté avec lui pour acquérir les droits du livre et à partir de cela, ça m’a donné une mine d’informations. J’ai pu finalement réaliser le film avec son appui, ses archives et surtout le travail extraordinaire qu’il avait déjà entamé. Les difficultés dans la réalisation des films, c’est souvent d’ordre financier. En fait, ça vaut de l’argent.

Ce sont des voyages. Il faut payer l’équipe technique, acquérir des archives qui coûtent cher. Il faut aussi payer ce qu’on appelle la post production. C’est-à-dire les montages, les droits d’utilisation de musique. En réalisant ce film, je voulais réhabiliter Bocandé qui était tombé dans l’oubli, que les gens se rappellent de lui mais pas que lui. Vous l’avez vu dans le film, des gens qui ont joué avec lui sont un petit peu tombés dans l’oubli.

Roger Mendy, je ne le vois nulle part.

Omar Gueye Sène, pareil.  Je ne sais combien d’années, il n’a pas fait d’interview. Je voulais que les Sénégalais comprennent que la conquête de cette première étoile a été un long processus et Bocandé et la génération 86 ont joué un rôle extraordinaire dans cette conquête-là. Ça m’a pris 4 longues années pour réaliser ce film.

Sadio Mané, j’ai tout fait pour l’avoir dans le film.

Je me suis rapproché de son agent marketing mais je pense qu’il n’a peut-être pas compris ce qu’on voulait réellement faire. On a fait un film sur Bocandé, pas une seule autorité de la fédération sénégalaise de football du Sénégal n’a voulu m’accorder une interview. La Fédération n’est pas dans le film. Le président de tutelle aurait dû glisser quelques mots sur Bocandé. Il a été entraîneur de l’équipe nationale, joueur de l’équipe nationale.

Ce qui est important, c’est que les générations comprennent qu’elles vont passer, une autre génération va venir.

En France, ils ont gardé le lien entre les générations 98 et celle qui a remporté la Coupe du monde en 2018 avec Didier Deschamps. C’est ce que je voulais montrer. C’est pourquoi je remercie Aliou Cissé. Quand je lui ai envoyé la bande annonce, il a dit qu’il comprend maintenant ce que je veux faire. Il m’a accordé une interview au Portugal.

sudquotidien

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