«La vie est une succession de choix qu’il faut savoir assumer ensuite», dit-on. Voilà une assertion à laquelle Macky Sall devra réfléchir. Au crépuscule de son règne, le leader de l’Alliance Pour la République (APR) a préféré pactiser avec ses ennemis d’hier. Arrivés au pouvoir, ils ont décidé de prendre l’appareil à l’ancien président.

Le duo issu du parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail ,l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) est en train de prendre leur revanche sur l’homme qui leur a fait vivre un enfer.

Et faut dire que Macky ne s’en sortira pas à bon compte.

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Macky Sall aurait refait une apparition.

Lors de la rencontre des élus locaux de la coalition Benno Bokk Yaakar, tenue ce samedi, le leader de l’APR et ancien président de la république, a annoncé la formation d’une large coalition, pour assurer une victoire éclatante aux élections législatives du 17 novembre 2024.

Le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye a ainsi appelé les maires, les responsables et les militants à engager le combat pour éviter que le nouveau régime ne prenne tout.

Au téléphone de l’ancien député Abdou Mbow, Macky Sall a confié que ses privilèges ont été bloqués par le nouveau gouvernement. Le patron de l’APR a aussi déclaré qu’il n’a pasfait de deal pour céder le pouvoir à son successeur.

«Mes militants et mes responsables sont persécutés par le nouveau gouvernement. En tant qu’ancien président de la République, je n’ai reçu aucun privilège.

Ce qui justifie que je n’ai jamais comploté avec les nouveaux tenants du pouvoir», aurait-il déclaré. Le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye a ainsi perdu tous les privilèges qu’il avait.

Une présumée sortie de Macky qui laisse beaucoup de questions en suspens.

Dans la vidéo, on voit Abdou Mbow qui joue au rapporteur de Macky Sall. Une image qui suscite des interrogations. Pour le Président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar n’a-t-il pas mis le haut-parleur ?

Depuis quand Macky a-t-il besoin que son message passe par un intermédiaire ?

Quoiqu’il en soit, Macky Sall se retrouve dans la même situation qu’il avait mis son prédécesseur.

Le patron de l’APR avait fait la même chose à Abdoulaye Wade avant de revenir à la raison suite à des médiations. Pour beaucoup de sénégalais, l’ancien chef de l’Etat «n’à que ce qu’il mérite».

Une situation qui n’augure rien de bon pour de bons pour les hommes de l’ancien système. Et ce n’est pas la seule chose que le régime de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko lui ont pris. De par ses agissements, Macky Sall a perdu plus que des privilèges.

Le nouveau régime a aussi tué le parti de l’ancien président.

L’APR n’est plus qu’une coquille vide. Il ne reste plus que des leaders comme Abdou Mbow pour mener le combat. Ces leaders qui gesticulent ont été battus aux dernières élections. Beaucoup parmi ces républicains n’ont même pas été en mesure de gagner leur bureau de vote.

Pour ne rien arranger, le boss de ce parti a préféré l’exil que de se battre avec ses partisans persécutés.

L’élection de Bassirou Diomaye Faye a aussi signé la mort de la coalition Benno Bokk Yaakar. Macky se retrouve ainsi dépouillé de sa machine politique.

Macky Sall est l’artisan de sa propre descente aux enfers. En misant sur la recherche d’un troisième mandat, en suivant ses ambitions personnelles, en privilégiant la répression brutale, il a sacrifié l’Alliance pour la République (APR) et ses partisans.

Pris dans son propre piège, Macky a pactisé avec le diable.

Aucun leader politique ne veut faire alliance avec les hommes du «Macky». Ces derniers représentent tout ce que les sénégalais détestent le plus.

D’ailleurs, c’est l’une des raisons pour lesquelles ils ont porté au pouvoir deux néo-politiciens.

Les choix de Macky Sall ont des conséquences sur ses alliés.

Ils sont désormais traqués par le nouveau régime qui passe en revue leur gestion. Une situation qu’il pouvait, peut-être évitée, s’il avait soutenu la candidature de son allié. Macky a préféré tourner le dos à Amadou Ba.

Et laisser aux sénégalais un duo de jeunes leaders qui cherchent toujours leur marque.

Un tandem qui fait de la reddition des comptes leur cheval de bataille. Une reddition des comptes qui enverra en prison beaucoup de membres de l’ancien régime.

xibaaru

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