Entre Ousmane Sonko et Macky Sall, c’est une rivalité qui date de très longtemps. Les deux hommes ont toujours eu une politique différente. A la tête du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF), l’actuel premier ministre est devenu le nouvel homme du Sénégal.
Pendant ce temps, le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye à la Présidence de la République continue de briller à l’international.
Ce qui n’empêche pas au patriote en chef de décocher ses flèches sur lui.

Avril 2024, marque un nouveau tournant dans l’histoire politique du Sénégal.
Après douze (12) ans de règne, Macky Sall perdait le pouvoir au profit de Bassirou Diomaye Faye. A cette même période, l’ancien président a décidé d’aller s’installer au Maroc laissant ainsi le champ libre au duo Diomaye-Sonko. Beaucoup pensaient voir la rivalité entre le patron de l’APR (Alliance Pour la République) et celui de Pastef prendre fin. Malheureusement, tel n’est pas le cas.
Entre les deux (2) hommes, c’est une relation de je t’aime, moi non plus.
Nommé premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko ne lâche pas Macky Sall. Pour le leader de Pastef, l’ancien président est la cause de tous les malheurs que traverse le pays actuellement. A chacune de ses sorties, Sonko s’en prend à Macky. Mais aussi à toutes les personnes qui gravitent autour de lui.
Lors d’un face à face du gouvernement avec la presse, le patriote en chef avait accusé Macky et ses ministres d’avoir «falsifié les finances publiques », pointant un déficit budgétaire de 10,4 % du PIB et une dette publique de 76,3 %. D’ailleurs, le dernier rapport de la Cour des comptes semble lui avoir donné raison.
Mais Macky Sall ne sait pas laisser faire. Dans une interview avec Jeune Afrique.
Il a affirmé n’avoir « rien à se reprocher » et défié Sonko de prouver ses accusations de falsification. « J’ai laissé un pays en paix », a-t-il insisté, soulignant avoir choisi la « voie de la démocratie » en renonçant à un troisième mandat controversé «j’aurais pu être candidat, et le troisième mandat serait passé, mais j’ai préféré respecter les institutions».
Macky Sall a également défendu la loi d’amnistie comme un geste d’apaisement : « Elle a permis à ceux qui étaient en prison de sortir. Nous sommes allés aux élections de manière apaisée. Ils ont gagné.
Qu’ils travaillent au lieu de critiquer ce qui a été fait ces douze dernières années. »
Pour l’ancien chef d’Etat, dissimuler certaines transactions est tout simplement impossible grâce à leur traçabilité.
« La dette extérieure ne peut être minorée. C’est de la dette multilatérale ou bilatérale. Il est impossible de la dissimuler car les transactions transitent par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) », a soutenu Macky Sall.
Qui n’a pas mâché ses mots face au nouveau régime.
« J’ai proposé une loi d’amnistie qui a permis à ceux qui étaient en prison de sortir. Nous sommes allés aux élections de manière apaisée. Ils ont gagné. Ils n’ont qu’à travailler au lieu de critiquer ce qui a été fait ces douze dernières années », a terminé Macky Sall.
Entre Macky Sall et Ousmane Sonko, la rivalité ne date pas d’aujourd’hui.
Les relations entre les deux hommes se sont effritées avec l’affaire Sweet Beauté. A l’époque, le leader Pastef criait au «complot» orchestré par Macky Sall. Avant de se radicaliser face à l’ancien régime.
Condamné en 2023 à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse », Sonko a été libéré en mars 2024 grâce à une loi d’amnistie votée sous Sall, une mesure visant à calmer les tensions avant la présidentielle. Cette amnistie, aujourd’hui au cœur des débats, est devenue un symbole des divergences entre les deux hommes.
A la vitesse dont vont les choses, les sénégalais savent que la rivalité entre Macky Sall et Ousmane Sonko ne prendra jamais fin.
Au Pastef, on fera toujours de l’ancien président l’incarnation du mal. Chez les Apéristes, on tente de protéger le legs de Macky tout en priant qu’il fasse son grand retour dans un «pays en ruines» !
xibaaru