« La sélection de Demba au Fespaco, c’est un plaisir et c’est un honneur d’avoir le film là-bas. D’autant plus que c’est un film qui a été fait par une communauté entière, c’est tout Matam qui l’a porté. Et c’est un film très personnel. Donc, c’est un plaisir de l’avoir là, qu’on puisse le voir à un festival de cette classe. Et un festival qui se passe aussi sur le continent, qui se passe aussi dans la zone ouest africaine.
On aimerait bien y aller en force, avoir toutes les personnes qui puissent représenter le film. Et continuer de combattre pour un cinéma indépendant. Parce que c’est un film qui a été fait beaucoup avec des moyens locaux, avec de la connaissance locale.
C’est à presque 90% nos finances, c’est nos connaissances, c’est nos acteurs, c’est nos terroirs, c’est nos histoires. Un film fait aussi en une langue nationale. Donc, ça nous fait plaisir qu’un festival de ce calibre nous reconnaisse ».
Yoro Mbaye, Less Waxul (fiction) : « C’est une fierté et un rêve »
« C’est mon dernier court-métrage fiction, sorti en septembre 2024 en avant-première mondiale au Festival de Namur. C’est un court-métrage qui parle d’un conflit familial entre un beau-frère et sa belle-sœur autour de la création d’une boulangerie traditionnelle.
Son beau-frère vend du pain fagadaga qu’il achète en ville pour subvenir aux besoins de sa famille.
Un jour, il va rentrer en conflit avec sa belle-sœur qui décide d’ouvrir une boulangerie traditionnelle pour faire du tapalapa. Cette dernière l’invite à venir travailler ensemble pour fournir aux villageois un pain de qualité. Sauf que, par orgueil et fierté d’homme, Ousseynou refuse.
En fait, c’est une histoire qui utilise le pain comme toile de fond pour raconter la société sénégalaise.
C’est une fierté pour moi aujourd’hui de voir mon film sélectionné au Fespaco, qui est le plus grand festival de cinéma et de la télévision en Afrique, sous-saharienne. En même temps, je suis très content aussi qu’avant le Fespaco, le film sera présenté en compétition officielle à Clermont-Ferrand. C’est une fierté et un rêve pour nous de présenter notre film au Fespaco ».
Abdoul Aziz Basse. 2002, bataille contre l’oubli (Documentaire) : « Le Fespaco est une vitrine incontournable pour le cinéma africain »
« 2002, Bataille contre l’oubli est un documentaire qui explore le contraste émotionnel qui a marqué le Sénégal en 2002. Cette année-là, le Sénégal a fait vibrer toute l’Afrique en réalisant un parcours historique pour sa première participation au Mondial de football Corée-Japon, en battant la France, championne du monde lors du match d’ouverture.
Mais trois mois après, un drame a frappé le Sénéchal, le naufrage du bateau Le Joola qui a fait plus de 2000 victimes, la plus grande catastrophe maritime au monde.
A travers des archives et mes souvenirs d’enfant, j’ai voulu retracer ce passage de l’euphorie au malheur tel que mes parents et voisins l’ont vécu.
Le Fespaco est une vitrine incontournable pour le cinéma africain, un espace de partage et d’échange ou nos films peuvent toucher un public large, c’est également une source de motivation pour continuer à raconter nos récits avec authenticité et engagement ».
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