A la clôture de la session budgétaire le 30 novembre 2023, le ministre des Finances et du Budget est revenu sur la masse salariale de la Fonction publique.
Selon Mamadou Moustapha Ba, le niveau de la masse salariale de l’État constitue un sujet de préoccupation pour certains députés. «Je l’ai bien noté et ils n’ont pas tort. C’est aussi un point de vigilance de notre politique budgétaire.
Mais il ne faut jamais oublier que la masse salariale fait partie de ces canaux à travers lesquels l’État irrigue tout le système économique.
Nous versons chaque mois 104,096 milliards FCFA à 177.727 agents (et je n’inclue pas les personnels des collectivités territoriales et du secteur parapublic). Mais au final, ce sont les 18 millions de Sénégalais qui en profitent. Je l’ai schématisé certes, mais c’est ainsi que marche le circuit économique », a révélé M. Ba.
Lorsqu’il fonctionne correctement, a expliqué M. Ba, c’est un cercle vertueux dans lequel des fils invisibles s’entrecroisent pour stimuler la croissance, la production, la consommation, l’épargne, l’investissement, l’emploi, etc. Et au milieu de ce cercle, informe le ministre des Finances, il y’a l’État, garant du bon fonctionnement du système.
L’État qui est aussi le premier employeur du pays, le premier acheteur, le premier emprunteur, le premier investisseur.
Il a affirmé que l’État qui ne pourrait assumer aucun de ces rôles sans une croissante forte et durable. «Et si je me suis permis ce petit rappel, c’est pour répondre à deux catégories de personnes : ceux qui disent que la croissance « ne sert à rien », qu’elle ne remplit pas le panier de la ménagère ; – ceux qui nous reprochent de trop mettre l’accent sur les chiffres.
C’est pour leur montrer pourquoi l’axe stratégique numéro un du Pse, le Plan Sénégal Émergent, s’appelle « transformation structurelle de l’économie et croissance ».
Actu-Economie