L’Etat a l’obligation de de travailler à « créer les conditions d’existence d’un service public de justice de qualité », en dotant notamment les tribunaux en personnel suffisant, a rappelé, samedi, à Mbour, le garde des Sceaux.
« En somme, il incombe à l’Etat de créer les conditions d’existence d’un service public de justice de qualité. Pour y parvenir, il est nécessaire entre autre mesures de doter nos cours et tribunaux de personnels en nombre suffisant et bien formés », a dit Me Malick Sall.
Il présidait la cérémonie officielle d’ouverture de l’assemblée générale ordinaire de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), qui se tient à Saly-Portudal.
Selon lui, « la problématique de la gestion des effectifs du personnel judiciaire notamment des magistrats préoccupe au premier chef le chef de l’Etat, qui a donné des instructions fermes pour que la dynamique de recrutement en cours soit maintenue voire accentuée ».
Ces efforts devraient à moyen terme permettre au Sénégal de « se rapprocher des standards internationaux en la matière à défaut de les atteindre », a-t-il indiqué.
Le ministre de la Justice a rappelé les efforts des pouvoirs publics pour mettre des sièges dignes de ce nom à la disposition des différentes juridictions à travers le pays.
« L’amélioration des conditions de travail constitue une préoccupation majeure », a insisté le garde des Sceaux, selon qui dans cette perspective, « des efforts considérables ont été faits afin de terminer le bâtiment qui abrite le centre de formation judiciaire (CFJ) devenu fonctionnel depuis fin 2021 ».
De même, dans le cadre des travaux d’extension de certaines des infrastructures concernées, le palais de Justice de Pikine-Guédiawaye s’est vu doter de 15 nouveaux bureaux et d’une grande salle d’audience, a signalé Me Sall.
Le ministre de la Justice s’est toutefois désolé que la rubrique équipement et entretien des juridictions n’ait pas été alimentée pour l’exercice 2022.
« Il a été malheureusement constaté que cette rubrique n’est pas alimentée pour l’exercice budgétaire 2022, mais grâce à un plaidoyer auprès des autorités compétentes, une dotation de cinq cent millions (500 000 000) de francs CFA est prévue pour le budget 2023 », a-t-il annoncé.
Il a par ailleurs promis que l’équipement du Tribunal de commerce hors classe de Dakar et des chambres commerciales d’appel de Dakar sera davantage renforcé, avec la mise en œuvre du Projet de renforcement de la Justice civile et commerciale dénommé JUCICOM.
A travers ce même projet, a ajouté le ministre de la Justice, un financement a été obtenu pour la construction d’une nouvelle école de la magistrature et d’un tribunal de commerce à Diamniadio.
« L’assiette foncière devant abriter ces infrastructures a été octroyée au ministère de la Justice et les diligences sont en cours pour sécuriser le site », a assuré Me Malick Sall.
Aps