La baisse et la stabilité des prix des denrées sont un véritable casse-tête pour le gouvernement du Sénégal. Ces cinq dernières années, malgré des renonciations fiscales et les subventions qui avoisinent les 800 milliards de FCfa, les ménages sont confrontés à une hausse récurrente des prix, impactant ainsi leur pouvoir d’achat.

Au Sénégal, ces cinq dernières années, le gouvernement a fait de la baisse des prix des denrées une grande priorité.

Un objectif qui a favorisé la mise en place de plusieurs initiatives et politiques.

Déjà, en 2022, dans un contexte de reprise de l’activité économique après la Covid 19 et en pleine guerre russo-ukrainienne, le régime de Macky Sall déroulait son plan de guerre contre la vie chère.

L’une des fortes décisions a été de renoncer à 47 milliards FCfa de recettes pour stabiliser les prix.

La mesure annoncée par le ministère des Finances et du Budget de l’époque, Abdoulaye Daouda Diallo, avait eu comme conséquence immédiate, l’abandon de la taxe conjoncturelle à l’importation sur le sucre qui était de 8%. Ce qui a engendré une baisse des droits de douane de l’ordre de 60%.

Concernant l’huile brute, la taxe d’ajustement à l’importation était passée de 10 à 5% soit une baisse de 50%.

Pour le maïs, la taxe d’ajustement à l’importation qui était de 5% avait été levée. Le gouvernement avait également procédé à la suppression de la Tva sur le blé, qui était entre temps passée de 18 à 6%. Ainsi une baisse de 50 FCfa a été constatée sur le prix du kilogramme de sucre en poudre.

Le litre de l’huile de palme raffinée a été fixé à 1200 FCfa au lieu de 1.300 FCfa.

celle en dosette de 250 ml à 350 FCfa. Pour le sucre cristallisé, il a été fixé à 600 FCfa le kilogramme. Une année après, l’état des lieux avaient montré que les mesures n’ont pas eu les effets escomptés. Les ménages déploraient toujours une flambée injustifiée des prix.

C’est ainsi que le Chef de l’État de l’époque, Macky Sall, avait convoqué, en novembre 2022, un Conseil présidentiel sur la vie chère.

À l’issue de cette rencontre avec l’ensemble des acteurs, 11 décisions avaient été prises parmi lesquelles, une baisse de 25 FCfa sur le kilogramme du riz brisé 100% indien. Le litre d’huile passe de 1.200 à 1.100 FCfa, soit une baisse de 100 FCfa le litre. Pour le sucre, le kilogramme est passé de 600 à 575 FCfa, soit une baisse de 25 FCfa.

Au total, les efforts consentis par le Gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat s’est élevé à plus de 150 milliards de FCfa pour les denrées et à plus de 500 milliards de FCfa pour le secteur des Énergies entre 2021 et 2022.

Cependant, malgré l’importante enveloppe dépensée, le coût de la vie ne cessait de se renchérir. Arrivé au pouvoir le 25 mars dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, considérait la lutte contre la vie chère comme la question la plus urgente. « J’irai en guerre contre la vie chère », avait il déclaré quelques semaines après son élection.

Ainsi, le Gouvernement avait entrepris les démarches nécessaires pour une baisse. Elle a été effective le 20 juin.

Le prix du pain est passé de 175 FCfa à 160 FCfa. Pour le sucre cristallisé, le kilogramme passe à 600 FCfa contre 650 FCfa. S’agissant du riz brisé non parfumé, une baisse de 40 FCfa a été notée. Pour l’huile raffinée, une baisse de 100 FCfa a été annoncée, passant de 1.300 FCfa à 1.200 FCfa.

Concernant le ciment à base d’habitation, la taxe parafiscale qui était fixée à 2.000 FCfa est suspendue de façon ciblée.

Aujourd’hui, cinq mois après ces importantes mesures, la vérité du marché fait état d’une hausse des prix de l’huile et du sucre. Et cela, malgré les efforts budgétaires et fiscaux aux incidences financières de 120 milliards de FCfa entre juin et décembre 2024.

dekkbi

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