Apple estime que Meta cherche à accéder aux données privées contenus sur les iPhone sous couvert d’application du DMA européen. La marque a peur pour la sécurité des smartphones.
La date du 6 mars 2024 a changé la donne dans le monde de la Tech. C’est ce jour-là qu’est entré en vigueur le Digital Markets Act (DMA), un règlement européen qui impose notamment aux géants américains plus de transparence et d’ouverture. Les effets sont très concrets.
Par exemple, si vous cherchez des hôtels dans Google, l’affichage des réponses n’est plus le même qu’avant.
Le DMA est aussi responsable de la disparition de Google Maps dans les résultats de recherche.
Apple fait aussi partie des principaux concernés. Parmi les obligations auxquelles elle doit désormais se plier, il y a l’interopérabilité. En résumé, la société doit autoriser la concurrence à interagir avec ses propres services, ce qui nécessite de donner des accès jusque là bien gardés.
Les entreprises peuvent émettre des requêtes d’interopérabilité, et il se trouve que Meta (Facebook, WhatsApp…) en a fait 15. Plus que toutes les autres. Pour Apple, c’est une menace pour la vie privée des propriétaires d’iPhone.
Selon Apple, Meta cherche à accéder à toutes les données personnelles présentes sur votre iPhone
Un porte-parole de la marque à la pomme croquée dresse un tableau bien sombre : “Si Apple devait accéder à toutes ces demandes, Facebook, Instagram et WhatsApp pourraient permettre à Meta de lire sur l’appareil d’un utilisateur tous ses messages et e-mails, de voir chaque appel téléphonique qu’il passe ou reçoit, de suivre chaque application qu’il utilise, numériser toutes ses photos, consulter ses fichiers et événements de calendrier, enregistrer tous ses mots de passe, et bien plus encore“.
Meta aimerait donc voir toutes les informations privées de votre iPhone, si l’on en croit la firme de Cupertino.
Une crainte que le groupe de Mark Zuckerberg balaie d’un revers de la main : “Ce qu’Apple dit en réalité, c’est qu’ils ne croient pas à l’interopérabilité.
Chaque fois qu’Apple est critiquée pour son comportement anticoncurrentiel, [l’entreprise] se défend en invoquant des raisons de confidentialité qui n’ont aucun fondement réel“. La Commission européenne devra trancher et rendra son verdict en mars 2025.
Reuters