Les médicaments antiacides (les inhibiteurs de la pompe à protons, les antagonistes des récepteurs H2 de l’histamine et les compléments alimentaires à base d’antiacides) sont prescrits pour soulager les problèmes de reflux gastro-œsophagien (RGO) ou de brûlures d’estomac.

Les personnes prenant ces traitements seraient plus susceptibles de souffrir de migraines.

Par rapport aux adultes qui ne les utilisaient pas, le recours aux inhibiteurs de la pompe à protons augmentait le risque de mal de tête pulsatile de 70 %.

Après avoir bu de l’alcool ou mangé des aliments épicés ou gras, certaines personnes prennent des médicaments antiacides. Ces derniers contiennent des substances qui vont réduire l’acidité de l’estomac et ainsi soulager les problèmes de reflux gastro-œsophagien (RGO) ou de brûlures d’estomac.

Problème : il y aurait une association entre ces traitements et le risque de souffrir d’une migraine. C’est ce qu’ont récemment révélé des scientifiques de l’Université du Maryland à College Park (États-Unis).

L’utilisation d’antiacides est associée à un risque plus élevé de migraine
Afin de parvenir à cette conclusion, ils ont réalisé une étude parue dans la revue Neurology Clinical Practice.

Pour les besoins des travaux, l’équipe a examiné les données de 11.818 adultes qui ont fourni des informations sur l’utilisation de médicaments antiacides prescrits sur ordonnance et sur le fait qu’ils avaient souffert de migraines ou de céphalées sévères au cours des trois derniers mois.

Les traitements pris en compte étaient les inhibiteurs de la pompe à protons, tels que l’oméprazole et l’ésoméprazole, les antagonistes des récepteurs H2 de l’histamine, ou bloqueurs H2, tels que la cimétidine et la famotidine, et les compléments alimentaires à base d’antiacides.

« L’apport alimentaire en magnésium a été déterminé à l’aide d’un entretien », a-t-elle précisé.

Les résultats ont montré que 25 % des participants prenant des inhibiteurs de la pompe à protons ont souffert de migraines ou de céphalées sévères, contre 19 % chez ceux qui ne prenaient pas ces médicaments.

Au total, 25 % des volontaires prenant des bloqueurs H2 ont eu des maux de tête pulsatiles et unilatéraux, contre 20 % chez ceux n’y ayant pas recours.

Enfin, 22 % des personnes utilisant des compléments alimentaires à base d’antiacides ont souffert de céphalées sévères, contre 20 % des adultes ne prenant pas d’antiacides.

Après avoir pris en compte d’autres facteurs susceptibles d’influer sur le risque de migraine, tels que l’âge, le sexe et la consommation de caféine et d’alcool, les auteurs ont constaté que les patients prenant des inhibiteurs de la pompe à protons étaient 70 % plus susceptibles de souffrir de migraine que les participants ne prenant pas d’inhibiteurs de la pompe à protons.

Les volontaires prenant des bloqueurs H2 avaient 40 % de risque en plus et celles prenant des compléments alimentaires à base d’antiacides avaient 30 % de risque en plus.

Dans les conclusions, les chercheurs ont spécifié que leur étude ne prouvait pas que les médicaments antiacides provoquaient la migraine. « Elle montre seulement une association. (…)

Les personnes souffrant de migraines ou de céphalées sévères qui prennent ces traitements ou ces compléments alimentaires devraient discuter avec leur médecin pour savoir s’ils doivent continuer. »

pourquoidocteur

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