L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et plusieurs études scientifiques recommandent de donner le sein au bébé dans l’heure qui suit la naissance. Sinon, les conséquences qui peuvent en découler ont pour noms hypoglycémie, manque de sucre dans le sang, retard de la mise en route de la lactation et retard de la production du lait par la maman. Les conséquences peuvent aller jusqu’au décès.
C’est du moins l’explication du docteur Daouda Ndour, pédiatre au Service de néonatologie de l’hôpital Dalal Jamm. Le Dr Ndour s’est exprimé dans le cadre d’une session intensive d’une série de modules de formation sur la nutrition infantile qui se tient à Dakar pour deux jours.
En effet, le programme « Faire la différence dès le plus jeune âge » a pour objet de renforcer les journalistes africaines en matière de nutrition infantile, un enjeu clé pour la santé des enfants africains.
Si le retard dans la mise au sein a des conséquences, l’inverse présente des avantages. C’est-à-dire « quand on donne le sein à l’enfant de façon précoce, cela permet non seulement de lui apporter le sucre et les autres nutriments dont il a besoin, mais permet également de lui apporter dans ce premier lait ce qu’on appelle le colostrum, les anticorps dont il a besoin pour se protéger et se prévenir contre les infections », a souligné le médecin.
En plus de donner le sein très tôt au nourrisson, il faut un allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois. « Les avantages de l’allaitement maternel exclusif sont multiples.
Ce qu’on sait, c’est que le lait maternel, c’est le lait qui est vraiment fait pour le petit de l’homme. C’est un lait qui va apporter à l’enfant non seulement tous les nutriments dont il a besoin, mais des hormones de croissance et d’autres éléments bioactifs comme des globules rouges. Donc, l’allaitement maternel, c’est le meilleur cadeau qu’on peut donner à un enfant », dit-il.
Et de préciser : « Le lait seul suffit.
Si vous ressentez que votre enfant doit boire, donnez-lui le sein, faites de même quand vous pensez qu’il a faim. Pas d’eau ni un quelconque autre aliment en tout pour les six premiers mois, sinon on réduit le volume de lait que l’enfant va prendre ».
Dans la logique de son argumentaire, il explique « que quand on donne du lait maternel, on donne non seulement de l’eau à l’enfant qui va couvrir tous ses besoins, notamment pour l’hydratation, mais on va également donner d’autres éléments nutritifs dont il a besoin. On donne des glucides, on donne des lipides, on donne des protéines.
Et en donnant le sein, on donne des vitamines, des sels minéraux et donc tout ce dont l’enfant a besoin ».
Autres avantages, « donner le sein à son enfant, crée des liens entre la mère et l’enfant et ces liens-là sont fondamentaux pour le devenir de l’enfant ultérieurement ».
Lutte contre l’obésité chez l’enfant et les cancers chez la mère
Sur le même volet, Anna Diom, fondatrice d’Afromaternity, loue les vertus du lait maternel. C’est, selon elle, la nourriture la plus adaptée. Il renforce le système immunitaire avec moins de maladies et de mortalité, réduit les infections ORL (asthme, infections respiratoires), infections gastriques, diminution du risque d’obésité, de diabète type 2 et cancers pédiatriques.
L’enfant qui allaite a plus de mots (langage plus avancé chez les 263 ans), moins de morts subites du nourrisson, diminution du risque de maladies, les cancers du sein et ovariens (-6 %), maladies cardiaques, ostéoporose, risque de faire une dépression post-partum, perte de poids accélérée du risque d’hémorragie en post-partum. L’allaitement est aussi un moyen de contraception confirmé par l’OMS.
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