Ne plus faire allusion à la contraception, quand on parle de planification familiale (PF). C’est l’invite de la consultante en santé de la reproduction (SR) Mouna Touré Diatta.

« Quand on parle souvent de la planification, les gens font allusion uniquement à la contraception. Le terme planification familiale (PF) qui est méconnu de nos communautés a une définition plus large qu’on ne le pense. Elle est une composante de la santé de la reproduction et comprend trois volets que sont : la contraception, la prise en charge de l’infertilité et de la fécondité, et aussi la prévention et la prise en charge des IST et du VIH/sida ».

Cette précision est de la sage-femme de formation, option administration et enseignement, Mouna Touré Diatta. Elle l’a faite hier lors de sa communication sur ‘’Les droits de la santé sexuelle et reproductive, clarification des valeurs et transformation des attitudes pour les journalistes au Sénégal’’ organisée par l’ONG Planned Parenthood Global.

Selon cette technicienne supérieure en santé et consultante en santé de la reproduction (SR), la contraception ne se limite pas seulement au couple. Il y a les individus qui veulent espacer leurs naissances, qui veulent éviter des grossesses rapprochées. En gros, selon elle, elle permet d’améliorer l’état de santé en matière de santé de la reproduction.

« La contraception au niveau national est un programme dont les cibles sont bien connues par la communauté. Pour la cible de la planification familiale, nous avons aussi les femmes en âge de reproduction qui sont dedans (15 à 49 ans). Nous avons les hommes, les adolescents et les jeunes qui sont les cibles de la planification familiale. La cible qui a des problèmes par rapport à ce programme est bien prise en charge dans nos structures avec des espaces qui leur sont réservés, pour leurs besoins qui sont vraiment spécifiques. Pour le gap du taux de planification existant, nous y sommes avec le plan de communication de la PF que nous sommes en train d’élaborer à Thiès. Et l’État est en train de faire de gros efforts pour le renforcement d’équipements, des structures, la prise en charge des cibles spécifiques, entre autres. Beaucoup de choses sont en train d’être faites pour arriver à l’objectif que nous nous sommes fixé pour 2025 qui est de 46 % par rapport au taux de couverture contraceptive », a indiqué Mme Diatta.

Selon qui, au Sénégal, il y a toujours l’ancienne gamme de contraception qui est là. Ce sont, d’après elle, des stratégies mises en place pour relever ce taux. « Ces stratégies sont à haut impact. Il s’agit de l’injection du DMPA en sous-cutané, en auto-injection pour t’ectomiser les femmes, l’ISBC qui est le fait de traquer les femmes qui viennent dans d’autres structures pour essayer de gérer leurs besoins non-satisfaits en PF. Nous faisons aussi la PF du post-partum. Ces trois interventions à haut impact ont commencé à montrer leurs preuves un peu partout dans le pays. Et c’est pour cela qu’on est en train de renforcer les compétences des prestataires pour essayer notre taux de couverture en PF, du fait que ces stratégies sont innovantes, probantes. Concernant le Self Care, pour le moment, nous n’avons pas de chiffres concernant cette nouvelle méthode. Mais socialement nous y travaillons », a-t-elle poursuivi.

enqueteplus

Part.
Laisser Une Réponse

Exit mobile version