Nouveau gouvernement, réunion présidentielle sur la cherté de la vie : Les appréciations de Mamadou Diop Decroix

Dans le gouvernement dit de « combat » de Macky Sall, c’est l’Exécutif qui doit déterminer la politique, selon Mamadou Diop Decroix, invité de l’émission « Opinion » sur Walfadjri. Il affirme ne pas avoir l’habitude de commenter la composition d’un gouvernement, mais se fie au choix du chef de l’État, en attendant de voir les résultats. Decroix invite surtout les différents ministres au respect des engagements pris fondamentalement, surtout avec les acteurs économiques.

Il estime, en effet, que la réunion présidentielle sur la vie chère est un sédatif qui vise à calmer les populations. « Souvenez-vous de la loi sur le loyer, à sa promulgation, j’avais dit tout simplement que la cherté va ressurgir et c’est ce qui est arrivé », dit-il

Sur les raisons de la cherté de la vie, il dira que c’est certainement mondial, mais on aurait dû réinventer notre agriculture pour une autosuffisance alimentaire. En 2017, on aurait dû être autosuffisant en riz, mais on a importé 400 milliards de F CFA en riz, alors que l’agriculture a un potentiel extraordinaire, contrairement à ce qu’on pense, explique Mamadou Diop.

Selon lui avec Dakar qui se noie, on n’exploite pas l’eau à suffisance, sinon les paysans auraient pu travailler 12 mois sur 12.

L’homme politique estime, en outre, que ce n’est pas le nombre qui détermine un gouvernement. On peut peut parler de cinquante ou d’une trentaine, mais, c’est au maximum quinze bons ministres qui font un gouvernement. « Il ne s’agit pas de dire telle localité n’a pas de ministre ou tel parti de la coalition doit avoir tel quota. Un gouvernement, c’est du sérieux. Un ministre doit avoir un pouvoir et se fixer un objectif à atteindre dans le domaine qui lui est confié. Le président de la République ne doit surtout pas abuser du pouvoir qui lui a été donné en changeant de gouvernement tous les six mois. Un ministre doit être bien choisi et disposer de suffisamment de temps pour réussir sa mission. On ne nomme pas quelqu’un parce qu’il a gagné une élection, sinon il s’occupera de son électorat et non de l’État », conclut-il.

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