Les pays africains dépendant de presque tout pourraient subir gravement les effets exogènes de la parité euro-dollar qui redonne ainsi de facto à la monnaie américaine son statut de valeur-refuge. Ce qui est susceptible d’amplifier l’impact de la flambée des prix de l’énergie sur l’économie européenne, singulièrement dites émergentes.

En ces temps déjà difficiles, la parité euro-dollar n’augure rien de bon pour les pays émergents comme le Sénégal. Esseulées depuis plus de deux ans par la pire crise sanitaire mondiale et les tensions Russo-Ukrainiennes, les économies dites émergentes risquent de vivre le pire avec la morsure du dollar. Une parité connue pour la dernière fois en 2002, soit au plus bas depuis 20 ans. L’euro frôle ainsi la parité avec le billet vert. De quoi amplifier l’impact de la flambée des prix de l’énergie sur l’économie européenne et par-delà les économies dites émergentes. A regarder de près, la zone euro va devenir une destination touristique intéressante pour certains pays et l’été pourrait battre des records.

A l’avenant, les entreprises en territoire européen, exportant en dehors de l’espace Schengen vont profiter de la faiblesse de l’euro. De facto, leur compétitivité en sera accrue même si les pénuries de composants vont, dans le même temps, les pénaliser. La difficulté étant la hausse déjà existante des carburants avec la crise Ukrainienne qui a fini de compromettre toutes perspectives des économies mondiales de surcroît, elle va se doubler du renchérissement de la monnaie. Même tendance est notée du côté des matières premières.

Alors que l’euro fête ses 20 ans d’existence, cette situation n’arrange en rien les économies européennes durement éprouvées par l’invasion de la Russie impactant l’ensemble des économies mondiales, notamment le ralentissement de la croissance et de l’accélération de l’inflation.

En effet, depuis le début de 2022, la monnaie européenne accuse une perte de plus de 10 % de sa valeur face au dollar. Elle rejoint ainsi la parité avec la devise américaine prise dans une convergence des conjonctures, alors qu’elle fête ses vingt ans. Une situation à laquelle les marchés anticipent déjà l’impact sur l’économie européenne de la guerre en Ukraine et optent dans ce climat d’incertitude pour la valeur refuge qu’est le dollar.

Des tensions graduelles compromettantes

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les prix de l’énergie, des céréales et des métaux ont connu une hausse vertigineuse. Avec cette nouvelle donne, une augmentation imminente des taux d’inflation n’est pas à écarter dans les jours à venir. Ce qui n’arrangerait rien les pays directement exposés aux risques dans les secteurs commerciaux, touristiques et financiers. D’ailleurs, ils subiront des pressions supplémentaires. Les pays qui dépendent des importations des produits pétroliers comme le Sénégal risquent de creuser davantage leurs déficits budgétaires et commerciaux voire la pression inflationniste s’accentuer.

Cette énième déconvenue sur les économies dites émergentes risque d’aggraver les pressions socioéconomiques, la vulnérabilité des dettes publiques aux effets négatifs de la crise sanitaire qui ont durement impactées des millions de ménages et d’entreprises.

sudquotidien

Part.

Un commentaire

Laisser Une Réponse

Exit mobile version