Le Collectif des féministes du Sénégal est en colère après la plainte déposée par Mame Mactar Gueye, responsable de l’ONG Jamra, contre les initiatrices de la marche « Tatou nène ». Bien que cette marche n’ait pas eu lieu, elle a provoqué une vive réaction de la part de Mame Mactar Gueye, qui a jugé son organisation et ses objectifs inacceptables.
Dans un communiqué, le Collectif a exprimé son mécontentement et a dénoncé les accusations infondées qui ont conduit à la convocation de certaines de ses militantes à la brigade des mœurs.
Les membres du Collectif ont expliqué que ces convocations étaient le résultat de « inepties proférées contre elles », qualifiant la plainte d’absurde et dénuée de toute base légale. Selon eux, cette plainte repose sur des « élucubrations farfelues » d’un « vieil homme manifestement désœuvré ».
Pour défendre leurs militantes, le Collectif a mis en place une équipe juridique composée d’avocats, de juristes et de spécialistes des droits des femmes et des enfants, prêts à riposter face à ce qu’ils considèrent comme une tentative de répression.
Malgré cette pression, le Collectif a réaffirmé sa détermination à poursuivre son combat pour la défense des droits des femmes et des enfants.
« Ni lui ni personne ne pourra empêcher que soient portées à la connaissance de la communauté nationale et internationale les meurtres et viols commis sur des femmes et des enfants mineurs à travers tout le territoire sénégalais », ont-ils précisé dans leur note. Pour les militantes, ces violences, qui déshumanisent les victimes et la société, doivent être dénoncées haut et fort.
Le Collectif rappelle que l’action qu’il mène, notamment à travers les médias, a permis de faire entendre leur voix et de susciter un large écho auprès de la population.
Ils insistent sur le fait qu’aucune pression ne les fera céder. « Nous ne céderons à aucune pression pour faire savoir au monde dans quel mépris l’on tient la vie des femmes et des filles au Sénégal », ont affirmé les membres du Collectif.
Le Collectif des féministes du Sénégal considère que leur combat pour le respect des droits fondamentaux est à la fois juste et noble.
Ce combat est soutenu par de nombreux Sénégalais et par des familles qui, chaque jour, subissent les conséquences de la violence à l’égard des femmes et des enfants. Les militantes soulignent que ces violences vont à l’encontre des valeurs fondamentales consacrées par la Constitution, notamment le droit à la vie humaine, et qu’il est de leur devoir de les dénoncer sans relâche.
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