Malgré les nombreux efforts consentis par l’Etat dans la lutte contre le paludisme, l’engagement et la volonté des acteurs de la santé, le paludisme continue toujours de tuer dans la région de Tambacounda. Et à un rythme trop élevé. Rien qu’en 2021, ont annoncé les autorités sanitaires, 63 décès ont été recensés dans toute la région. Ce qui fait que Tambacounda peine à sortir de la zone rouge.
Le mal s’entête… La région de Tambacounda a lancé une nouvelle campagne de distribution de moustiquaires. Cette fois-ci, ce sont plus de 572 723 moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda/Pbo), qui vont être gracieusement offertes aux populations. Une manière pour la Région médicale d’intensifier la lutte contre le paludisme, qui continue d’être la principale cause de décès. En atteste la plus d’une soixantaine de morts enregistrés, rien qu’en 2021.
En 2021, 133 906 cas de paludisme ont été confirmés dans la région, tous âges confondus, ont fait savoir les autorités sanitaires de Tambacounda. Dans ce lot, détaille le médecin-chef de la région, les 14 420 sont des enfants de la tranche d’âge 0-5 ans. Même si cette couche n’a pas été la plus touchée, il a été dénombré parmi elle près d’une vingtaine de morts. «18 enfants exactement, âgés de moins de 5 ans, ont été tués par le paludisme», a annoncé Dr. Bayal Cissé, Médecin-chef de la Région médicale (Mcr) de Tambacounda, lors de la cérémonie de lancement de la distribution des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action, au quartier Gourel Diadié, dans la commune de Tambacounda.
Officiellement, précise le patron des blouses blanches de la région, la campagne qui va démarrer le 23 juin prochain, va toucher plus de 100 775 ménages. «C’est pourquoi, insiste le Mcr, il nous faut redoubler d’efforts pour honorer nos engagements vis-à-vis de nos populations et de la Communauté internationale.»
Il rappelle que la région de Tambacounda est toujours dans la zone rouge, et le paludisme y sévit toujours. «Il faut dormir sous moustiquaire toutes les nuits, tout le temps, pour arriver à combattre la maladie, a plaidé Dr. Bayal Cissé. Le paludisme constitue un problème majeur de santé publique avec toute la population à risque. Il est endémique avec une forte transmission durant la période hivernale». Il insiste sur la qualité des moustiquaires de type nouveau, offertes.
Pour la présente campagne de distribution, de nouveaux types de Milda (Pbo) seront introduits grâce à l’appui de l’Usaid/Pmi. Ce, dans l’optique de combattre la résistance des vecteurs aux insecticides. La cérémonie de lancement de la campagne a été l’occasion de sensibiliser «les populations, à utiliser correctement et régulièrement toutes les nuits, toute l’année, ces moustiquaires acquises à grand coût par l’Etat et ses partenaires», insiste Dr. Bayal Cissé.
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