Chef du Desk culture de la radio Sud Fm, Amadou Moustapha Dieng rend hommage au regretté Khalife général des mourides, Serigne Saliou Mbacké. «Serigne Saliou Mbacké : Le regard de la miséricorde» est une plongée dans le cheminement spirituel du journaliste, marqué par sa rencontre avec le saint homme.

Le journaliste culturel de Sud Fm, Amadou Moustapha Dieng, vient de publier un ouvrage portant sur le vénéré fils de Khadimou Rassoul. «Serigne Saliou Mbacké : Le regard de la miséricorde» sonne comme un hommage au lien unique que l’auteur avait avec ce guide émérite de la communauté mouride. «Ce livre est un témoignage de mon parcours spirituel, de mon initiation, avec Serigne Saliou.

Un témoignage personnel, mais aussi un témoignage pour les mille et un talibés qui ont vécu en secret ces liens avec Serigne Saliou.

Figurez-vous que plusieurs talibés, pour ne pas dire tous les talibés, ont vécu un moment de ce genre avec Serigne Saliou. Moi j’en ai vécu plusieurs, mais le premier qui m’a marqué c’est la première fois que je l’ai rencontré», a affirmé le chef du Desk culture de Sud Fm samedi dernier, lors de la cérémonie de dédicace de son livre à la Mosquée Massalikoul Jinane de Dakar.

«J’étais au lycée Blaise Diagne quand on est allés voir Serigne Saliou à Touba avec Cheikh Béthio Thioune.

Il n’était pas sur les lieux, il était à Khelcom et le Cheikh Béthio Thioune avait dit au chauffeur de notre car : «Je ne peux pas emmener tous ces jeunes-là qui rêvent de poser leurs yeux sur Serigne Saliou, qui rêvent de poser leur front sur la main de Serigne Saliou, les emmener jusqu’à Touba et les retourner à Dakar pour dire qu’on n’a pas vu Serigne Saliou.

Allons directement à Khelcom.» Nous y allâmes. Et ce jour, j’ai pu être dans la proximité de Serigne Saliou, j’étais à deux pas. Il m’a fait un signe de la tête comme s’il acceptait mon adhésion, mon allégeance à la Tarikha Mouride», renchérit-il.

Cheminement spirituel
«Et depuis ce jour, j’ai senti justement un plus dans ma vie spirituelle. Et cette lumière-là est entrée en moi et continue, d’illuminer mon âme. C’est pour cela que j’ai décidé d’écrire ces poèmes-là en 2003. Serigne Saliou était vivant. J’ai pris mon temps pour concevoir ce texte, lui donner cette teneur spirituelle, cette volupté à laquelle je voulais rendre hommage.

Et chemin faisant, nous avons pu, par la grâce de Dieu, écrire cet ouvrage», souligne-t-il.

«L’anec­dote c’est que quand j’ai fini le manuscrit, je suis parti voir Serigne Cheikh Saliou, le fils de Serigne Saliou. Il m’a dit et c’est écrit sur le livre : «va transformer ce livre et revient prendre mes prières» comme pour dire avant même d’écrire ce livre que j’avais reçu son Ndiguel et après je suis reparti et il a formulé des prières pour la réussite de cet ouvrage.

Cet ouvrage m’a valu aussi l’immense honneur de parler, de discuter avec Serigne Mountakha Mbacké qui m’a reçu à Touba. Ce recueil est bien plus qu’une simple collection de vers. Ce n’est pas un livre ni un ouvrage, c’est une œuvre spirituelle en vers libre, mystique et authentique, qui côtoie la sphère sacrée des poèmes soufis», déclare le journaliste culturel.

«C’est une poésie profondément inspirée et dont le poète que je suis n’est que l’intermédiaire car lorsque j’écrivais, ce n’étais pas ma main ni mon esprit qui tenaient la plume, mais mon cœur de féal talibé guidé et éclairé par l’âme éprise de la lumière de Serigne Saliou», explique Amadou Moustapha Dieng. L’auteur donne ainsi un témoignage «sincère» et «sans fard» des bienfaits de cette relation sur son parcours spirituel, nourris par de précieux souvenirs avec le saint homme.

«Il y a des moments dans la vie où l’on ressent le besoin profond de s’exprimer, de coucher sur papier les émotions et les expériences qui nous ont façonné. Pour moi, cette impulsion s’est cristallisée lors de mes rencontres avec Serigne Saliou Mbacké à Khelcom. C’est là, dans ce lieu de paix et de sérénité, que j’ai trouvé l’inspiration et la guidance nécessaires pour entreprendre ce voyage intérieur», poursuit-il.

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Pour­suivant son témoignage, Amadou Moustapha Dieng évoque le regard singulier de son guide. «Lorsqu’il te regarde, c’est l’œil divin qui te voit dans toute ton imperfection et qui te purifie, te soigne, t’élève, et t’anoblit. Sergine Saliou Mbacké, par son regard empreint de miséricorde, m’a ouvert les yeux sur la beauté de la vie spirituelle.

Ses enseignements, sa sagesse et son dévouement ont été des phares lumineux guidant mes pas sur le chemin de la foi. Chaque poème de ce recueil est un hommage à sa bienveillance, un témoignage intime de ma réalisation spirituelle dont cette œuvre elle-même est un signe visible», avance-t-il.

lequotidien

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