Sillonner les hôpitaux et profiter de la détresse des malades pour les dépouiller de leurs biens, tel est le travail de Moussa Ndiaye.

Tailleur de son état, il essaie d’abord d’amadouer ses victimes en leur proposant de faire certaines de leurs démarches. Si la confiance s’installe, il en profite pour commettre ses forfaits.

Sa dernière victime, Jean Bernard qui était mal-en-point, a été dépouillé de son téléphone portable.

Selon le plaignant, Moussa Ndiaye qui a entendu la caissière l’appeler par son nom s’est rapproché de lui pour lui proposer son aide en effectuant les formalités d’usage. Sur ces entrefaites, Jean Bernard très malade lui donne 10 mille francs.

Il revient lui remettre sa monnaie avant de faire des aller et retour dans l’hôpital comme s’il travaillait là-bas.

Au bout de quelques minutes, il revient vers sa victime et lui dit qu’il vient de la part de sa tante. Il lui a fait croire que celle-ci voulait passer un coup de file. Sans arrière-pensée, Jean lui remet le téléphone. Il en a profité pour prendre la poudre d’escampette. Les faits s’étant déroulés au mois d’octobre, Jean a été contacté par l’hôpital ce mois-ci.

Il est informé de l’arrestation de son bourreau.

Moussa Ndiaye qui a été jugé hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar a reconnu le chef de vol qui lui est reproché. D’après lui, il ignore ce qui l’a pris à commettre un tel acte. A l’en croire, il se trouvait à l’hôpital, car son fils y est hospitalisé.

N’ayant pas suffisamment de moyens, il est parti avec le téléphone de la partie civile qu’il a vendu.

« J’avais l’intention de lui rembourser son argent. J’étais perdu, car je n’avais pas d’argent pour assurer les frais médicaux de mon fils malade. Jusqu’à présent il est sur son lit d’hôpital », a-t-il tenté de se dédouaner.

Mais c’est sans compter avec la perspicacité du représentant du ministère public qui lui rappelle qu’il est un habitué des faits.

Selon le maître des poursuites, tous les jours, le prévenu fait le tour des hôpitaux à la recherche de potentielles victimes. Cette activité est son gagné pain a informé le substitut du procureur de la République. Déterminé à stopper le prévenu dans son élan délictueux, il a requis six mois d’emprisonnement ferme contre lui.

Après en avoir délibéré, le tribunal a reconnu Moussa Ndiaye coupable de vol simple.

Il a écopé d’une peine de 3 mois ferme de prison. En sus de sa condamnation, il est contraint d’allouer à la partie civile Jean Bernard Lopy la somme de 70 mille francs CFA pour réparation du préjudice causé.

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