Le Théâtre national Daniel Sorano a proposé, mercredi, un spectacle inspiré de la pièce «Guéwel» du réalisateur et metteur en scène Lamine Sonko, qui raconte l’histoire d’une cosmovision africaine dans une mise en scène qui conduit le spectateur loin dans les méandres de la mythologie africaine et sénégalaise, à partir d’un rituel tragique mélangeant le sacré et le spirituel.

Cette pièce traduit l’ambition de Lamine Sonko de mettre en exergue la richesse cachée de la mythologie africaine dans les danses, les rythmes et les masques, histoire de «mieux partager ces savoirs qui attestent que l’Afrique est le berceau de l’humanité».

«Cette pièce raconte l’histoire d’une cosmovision africaine ancienne, un univers interconnecté entrelaçant les sphères humaine, naturelle et spirituelle.

Elle vise à mieux faire connaître la culture sénégalaise partout dans le monde», explique Sonko, qui réside en Australie depuis 20 ans. Il dit y avoir souvent souffert de l’incompréhension manifestée à l’égard de sa culture.

Pour faire voir la richesse de celle-ci, il a écrit et mis en scène la pièce Guéwel, interprétée en avant-première sur les planches de Sorano, devant un public distingué et conquis dont ses parents, Boury Sonko et Oumy Sène, anciens pensionnaires du Théâtre national Daniel Sorano, mais aussi son frère, Pape Moussa Sonko, actuel directeur du Ballet national La Linguère du même établissement.

L’interprétation s’ouvre sur des figures géométriques en 3D projetées sur grand écran, une manière d’associer le traditionnel et le moderne, la métaphysique et les divinités sénégalaises.

Selon Lamine Sonko, ce spectacle explore les domaines interconnectés de l’humain, du naturel et du spirituel à travers des rituels culturels sacrés.

Ce projet était en cours d’élaboration depuis un mois, selon Ousmane Barro Dione, Directeur général du Théâtre national Daniel Sorano, dont la collaboration a permis sa réalisation. «La pièce Guéwel peut signifier l’arbre à palabre, et elle nous permet de nous replonger dans notre identité, notre histoire.

Il y a des gens qui sont conscients de la force de notre culture […], qui peut aider à apaiser les tensions», a dit M. Dione.

Des artistes australiens vont intégrer la pièce de théâtre pour sa présentation à Melbourne (Australie), en 2025, et ensuite un peu partout dans le monde, selon le Directeur général de Sorano.
Aps

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