Seul représentant de l’Afrique de l’Ouest parmi les cinq candidats en lice pour la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), Amadou Hott, ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, se distingue par une vision stratégique affirmée et une expertise financière de haut niveau.
Sa candidature intervient à un moment crucial où la BAD, institution financière multilatérale majeure, joue un rôle fondamental dans l’essor économique et le progrès social des États membres africains.
Homme de haute finance, parfaitement bilingue (français et anglais) et doté d’une compréhension approfondie des dynamiques économiques publiques et privées, Amadou Hott excelle dans la mobilisation de financements, un domaine où l’Afrique peine encore à capter des ressources suffisantes pour dynamiser ses partenariats public-privé.
Son parcours illustre un engagement sans faille en faveur du développement du continent, confortant ainsi sa position en tant que candidat de premier plan pour assurer la continuité et l’approfondissement des réformes engagées sous la présidence d’Akinwumi Adesina.
Un parcours d’exception entre technocratie et pragmatisme
Très tôt, Amadou Hott s’oriente vers une carrière internationale en intégrant la prestigieuse New York University (NYU), où il se spécialise en finance quantitative.
Il affine ensuite son expertise au sein d’institutions financières de renom telles que Société Générale, BNP Paribas et ABN AMRO, où il développe une maîtrise pointue en ingénierie financière et en structuration de montages complexes, encore peu adaptés aux réalités économiques africaines de l’époque.
Si certains le qualifient de technocrate rigoureux, attaché aux chiffres et aux modèles économiques, cette perception ne saurait résumer son parcours.
Conscient du potentiel inexploité de l’Afrique et animé par une volonté de contribution directe, il décide en 2012 de revenir au Sénégal. Il déclare alors : « Regarder l’Afrique depuis Londres ne suffit plus, il faut construire de l’intérieur. »
Dès son retour, il prend la direction du Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) après avoir cofondé un fonds de capital-investissement basé à Dubaï, destiné au financement de projets africains structurants.
Un engagement au service du développement africain
Ce retour sur le continent marque un tournant décisif dans son engagement. En 2016, il est nommé vice-président de la BAD, en charge de l’énergie, du climat et de la croissance verte.
Il pilote alors la mise en œuvre du programme Desert to Power, une initiative ambitieuse visant à faire du Sahel un hub majeur de production d’énergie solaire. Cette mission lui permet de concilier vision stratégique et pragmatisme opérationnel, en collaborant étroitement avec la Banque mondiale et divers acteurs du secteur privé.
En 2019, il est appelé à servir son pays en tant que ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, devenant l’un des principaux architectes du Plan Sénégal Émergent (PSE).
Son action s’avère déterminante dans l’élaboration de politiques économiques attractives et dans la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19, où il joue un rôle central en mobilisant des financements d’urgence et en co-présidant le comité de pilotage du Sommet sur le financement des économies africaines.
Un candidat idéal pour la présidence de la BAD
Aujourd’hui, Amadou Hott s’impose comme un candidat naturel pour la présidence de la BAD. Son profil hybride, conjuguant expertise technique et fine connaissance des réalités africaines, lui confère une légitimité indiscutable.
L’élection à venir sera déterminante pour l’avenir du développement africain. Amadou Hott saura-t-il incarner une nouvelle ambition pour la BAD ?
Son aptitude à conjuguer leadership visionnaire et résultats concrets pourrait bien faire de lui l’homme de la situation. À l’approche du scrutin, la compétition s’intensifie, et sa capacité à fédérer autour de son projet sera un facteur clé pour accéder à cette fonction stratégique.
Un soutien diplomatique croissant en faveur de sa candidature
À l’échelle internationale, l’expertise sénégalaise est hautement reconnue dans les grandes institutions financières. Les compétences d’Amadou Hott s’inscrivent pleinement dans cette dynamique.
Face aux enjeux de cette élection, les autorités sénégalaises ont mis en place une campagne diplomatique active pour mobiliser un large soutien en sa faveur.
À mesure que l’échéance approche, des appuis stratégiques de premier plan, tels que celui du Ghana, viennent renforcer et crédibiliser sa candidature.
sudquotidien