Ça manœuvre grave au plus haut sommet de l’Etat pour un report de l’élection présidentielle. Des faucons de l’écurie de Mermoz agitent depuis quelques jours cette thèse.
Le report du scrutin du 25 février 2024 n’est pas seulement théorisé par des candidats de l’opposition recalés au parrainage. Ça s’agite également de l’autre bord, notamment dans les officines du pouvoir où se trament des choses pas du tout catholiques.
En effet, il nous revient de sources sûres que des manœuvres sont orchestrées par l’écurie de Mermoz pour reporter le scrutin, laissant ainsi le champ libre à Macky Sall de pouvoir continuer à diriger le pays pendant encore quelques années. Cela permettra à ces faucons du palais de la République de continuer à bénéficier des largesses du système.
Dans le lot de ce groupe restreint, figure Samuel, l’ex Wadiste éternel, néo-converti au «Mackyillisme».
D’après nos sources, il manœuvre pour la sauvegarde de ses intérêts menacés par la perte du pouvoir du régime. Il y a aussi un certain «Ba», membre influent de l’entourage d’un ministre d’Etat, qui a récemment raflé un juteux marché de tenues. Ce n’est pas tout. Le Sieur Seck, frère de la «reine mère», serait dans ce lobbying pour tordre la main de Macky.
Non sans oublier le rôle que joue Mame Mbaye, «l’ami de Sonko».
Mais, selon plusieurs spécialistes, à l’étape actuelle du processus électoral, il n’est plus possible, sauf à des exceptions près, de reporter le scrutin. Enseignant-chercheur en droit public à l’université de Thiès, Mounirou Sy soutient qu’il n’y a aucune raison pour reporter ce rendez-vous électoral.
«La seule hypothèse possible qu’on pourrait imaginer, on ne le souhaite pas, c’est qu’il y ait le décès d’un des candidats ou quand il y a état de guerre, état de siège ou une calamité naturelle.
Même le désistement d’un candidat n’entache en rien le processus.
Dans ce cas, on décale de quelques jours le scrutin. Pour l’instant, matériellement et juridiquement, il est difficile d’aller dans le sens du report. Le droit ne prévoit pas, à l’état actuel, le report du scrutin», explique le constitutionnaliste. Avant d’ajouter: «Le président de la République n’est pas acteur. Les élections sont gérées par des institutions administratives et des institutions juridictionnelles.
L’Assemblée nationale n’intervient pas dans l’organisation d’une élection.
Ce sont les autorités administratives qui interviennent, à savoir le préfet, le sous-préfet, le Conseil constitutionnel, la Dge, la Cena». Selon toujours Mounirou Sy, le président de la République, même s’il est saisi, ne peut que donner son avis.
A l’en croire, Macky Sall n’a aucun pouvoir sur le processus électoral.
walf