Mamadou Lamine Diallo a inauguré ce mardi le siège du mouvement Tekki avec tous les leaders et alliés qui composent la coalition MLD 2024. La rencontre a été aussi l’occasion pour le candidat à l’élection présidentielle de revenir sur son programme qu’il appelle « agenda de redressement du Sénégal et qui est en cours de rédaction avec les alliés ».

Au moins quatre grands axes sont dénombrés et qui feront selon lui du Sénégal, un pays émergent.

Il s’agit en premier lieu du secteur de l’éducation et de la santé. « C’est un vrai problème national que ce soit en milieu rural ou urbain », dit-il. Mamadou Lamine Diallo ouvre d’ailleurs une brèche et parle de médecine d’urgence avec des Centres hospitaliers universitaires (CHU) dans chaque pôle régional de développement.

Il a dénoncé par ricochet la situation qui prévaut actuellement à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).

« N’ayons pas le complexe d’apprendre à nos jeunes les valeurs qui ont soutenu les bases de notre pays. Par exemple, apprendre la protection de l’environnement depuis le primaire va inculquer une citoyenneté notoire chez les mômes qui vont grandir avec. L’éducation doit aussi toucher les daaras avec une modernisation.

Je ne soutiens pas les daaras sauvages, on doit avoir une idée de ceux qui enseignent à nos enfants. Nous avons des familles religieuses de référence, il faut les impliquer », soutient M. Diallo.

Modernisation de la République

Le deuxième axe concerne la modernisation de la république avec, en première ligne, la réduction du pouvoir du président de la République. « L’administration au Sénégal est trop politisée. Les fonctionnaires doivent être exclusivement au service du peuple, le président doit être justiciable et nous allons respecter la loi.

Il ne sera plus le président du conseil supérieur de la magistrature », promet-il. Selon M. Diallo, « l’assemblée nationale ne travaille pas, les députés votent des lois qu’ils ne comprennent pas. Leur rôle de contrôle du gouvernement n’est pas respecté ».

Développant le troisième axe, le candidat a fait savoir que l’émigration irrégulière ne reflète pas “le Sénégal pour tous que, Macky Sall a théorisé”.

Analysant ce phénomène, il a mis en cause les accords de pêche “qui sont des bricolages avec des pays avec qui on n’a pas de relations diplomatiques”. Il estime que ces accords “doivent aussi sauter.” Il préconise en outre un renforcement de la politique d’industrialisation du pays.

Dans le quatrième axe, il s’agira de réconcilier les populations et les forces de défense et de sécurité (FDS). « Une sécurité commence par une confiance entre les populations et les Fds.

Cela permettra de faire face ensemble aux menaces extérieures. La sécurité n’est pas une gendarmerie forte qui nous menace et nous fait peur » conclut-il.

seneweb

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