Saisi par le chef de l’Etat pour fixer la date de la Présidentielle au 2 juin 2024, le Conseil constitutionnel a pris une décision qui va dans le sens du rejet des conclusions du Dialogue national.

Des nouvelles qui parviennent de sources judiciaires indique que le Conseil constitutionnel est resté sur les « mêmes positions que celles déclinées dans son dernier arrêt.

Selon Enquête qui donne l’info, les 7 Sages estiment, dans la même lignée que leur décision du jeudi 15 février dernier, que « ni la durée du mandat présidentiel qui s’achève le 2 avril prochain ni la liste des candidats retenus ne sont susceptibles de modification. »

Exit de facto, aussi, la possibilité de « corriger » la liste retenue par le Conseil.

L’invalidation de la candidature de Karim Wade est maintenue par les 7 Sages qui ne donnent pas suite à la possibilité de rouvrir les listes.

Lors du Conseil des ministres, il a été rapporté que Macky Sall n’entend pas se plier à une éventuelle injonction du Conseil constitutionnel lui imposant une date pour la tenue de la Présidentielle de 2024.

« Si les 7 Sages lui imposent une date, il ne peut prendre un décret pour convoquer le collège électoral.

Parce que rien ne l’y oblige. Cette position affichée par le chef de l’Etat se justifie par la saisine des candidats à la Présidentielle regroupés autour du FC25 demandant au Conseil constitutionnel de prendre ses responsabilités », confiait-on.

A Diamniadio, Macky Sall avait déclaré que la date de l’élection présidentielle sera déterminée par décret, quelles que soient les agitations des uns et des autres.

D’après des confidences faites par des membres du gouvernement lors du Conseil des ministres, le chef de l’Etat est allé plus loin.

Macky Sall n’a pas manqué de relever que les prérogatives électorales prêtées au Conseil constitutionnel ne sont inscrites nulle part. Il a rappelé que la mission des 7 Sages se limite à valider les candidatures, vider les contentieux liés au scrutin et publier les résultats des élections.

Des ministres soulignent que le président de la République a utilisé un ton menaçant au cas où le Conseil constitutionnel prendrait une décision contraignante. Macky Sall n’écarte même pas l’idée de dissoudre le Conseil constitutionnel en ce sens que cela entre dans ses prérogatives.

Mieux encore, le chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement que la Constitution lui permet d’user de tous les pouvoirs pour éviter et/ou surmonter les crises.

Macky Sall faisant allusion à l’article 52 de la Constitution qui lui permet d’user de ses « pouvoirs exceptionnels » dans certaines conditions.

La réaction du Palais est très attendue dans ce bras de fer.

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