Faire l’unanimité au Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) n’est pas chose aisée. Les partisans de Ousmane Sonko sont d’éternels insatisfaits. Peu importe les efforts qui sont consentis, ils en veulent toujours plus. Et ce n’est pas Ousmane Diagne qui dira le contraire.
Les pastéfiens veulent mettre la pression sur lui pour accélérer la cadence dans la reddition des comptes.
Heureusement, que le ministre de la Justice campe sur certains principes.

Lors de la séance plénière consacrée à l’examen de la proposition de loi portant interprétation de l’amnistie, les députés ont interpellé Ousmane Diagne sur ce qu’ils appellent des «lenteurs» dans certains dossiers.
Prenant la parole, le député Cheikh Thioro Mbacké a exhorté le ministre de la Justice à prendre des mesures immédiates pour identifier et poursuivre les responsables des décès de manifestants survenus entre 2021 et 2024.
Il a insisté sur la nécessité pour la justice de faire toute la lumière sur ces événements tragiques.
« Une loi sera votée pour faciliter cette tâche au ministre et permettre à la justice de remplir pleinement son rôle », a-t-il affirmé.
D’autres comme la députée comme Ousmane Sonko ont même exigé que l’affaire Adji Sarr soit rouverte une fois la loi adoptée. « Une fois la loi votée, la première chose à faire, c’est d’aller chercher Adji Sarr. Elle nous dira qui est à l’origine de ce complot qui a fait plus de victimes que tout », a-t-elle lancé devant ses collègues parlementaires.
Loin de s’arrêter là, Sonko a également mis en cause un autre acteur de cette affaire.
« Il s’agira ensuite de demander des comptes à Mamour Diallo, l’autre instigateur de ce complot », a-t-elle ajouté, pointant du doigt l’ancien directeur des Domaines. Dans son intervention, la députée a insisté sur la nécessité d’appliquer la loi avec rigueur et transparence.
Elle a interpellé le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, lui demandant de veiller à ce que toutes les responsabilités soient établies dès l’adoption du texte.
Certains ont même déterré des affaires qui n’avaient rien à voir avec l’amnistie.
Mais fort heureusement, Ousmane Diagne campe sur ses principes. Loin de la vendetta et de la petite vengeance de Pastef, il reste digne. A l’Assemblée, ce mercredi, il a répondu aux critiques concernant la prétendue lenteur du système judiciaire.
C’était l’occasion pour le magistrat de souligner que «le temps de la justice n’est pas le temps des hommes», rappelant ainsi que les procédures judiciaires nécessitent une rigueur et une minutie incompatibles avec la précipitation.
Affirmant son engagement envers l’indépendance de la justice, Ousmane Diagne a déclaré : «Je ne suis pas là pour que l’on me dicte la conduite à tenir !». Avant d’insister sur le fait qu’il n’accepterait aucune ingérence dans l’exercice de ses fonctions et qu’il n’utiliserait pas la justice pour satisfaire des intérêts politiques. Le ministre a également rassuré les citoyens quant à l’intégrité du système judiciaire, affirmant que la justice accomplira son travail sans être manipulée.
Que Pastef le veuille ou non, la justice change de visage sous le Président Bassirou Diomaye Faye. Cette méthode donne plus de résultats.
Car rares sont les personnes qui parlent désormais de procès politique. La plupart des personnes envoyées en prison le sont sur la base d’un dossier solide. D’ailleurs, leurs avocats ont de moins en moins de marge de manœuvre.
Car ils ne peuvent pas déceler des vices de procédure.
Et celà, c’est parce que la justice suit son temps. Et non celui de certains excités sur les réseaux sociaux. Mais il peut arriver qu’il y ait certains couacs.
Mais ce sont des choses qui peuvent être améliorées.
«Je me souviens qu’entre 2011 et 2012, alors Procureur de la République, Ousmane Diagne libérait pratiquement tous les manifestants qui étaient injustement arrêtés et déférés au parquet.
Il était sous les ordres de la chancellerie, mais il n’a pas été un exécutant d’ordres illégaux. « J’ai été le procureur de la République, et non le procureur du gouvernement ! », dira t-il.
Je lui accorde un préjugé favorable et lui souhaite bonne chance, au moment où il prend fonction au département de la Justice, face aux nombreux défis qui l’attendent», voilà comment Aliou Sané définit Ousmane Diagne.
xibaaru