La planification familiale concerne trois volets : la contraception, la prise en charge des infections sexuellement transmissibles et du VIH/sida, mais aussi la prise en charge de l’infertilité. Le terme planification familiale (PF) qui est méconnu de nos communautés a donc une définition plus large qu’on ne le pense. Elle est une composante de la santé de la reproduction. La contraception est un espacement des naissances, mais ne se limite pas seulement à cela. Il y a des individus qui veulent éviter des grossesses rapprochées. En gros, il permet d’améliorer l’état de santé en matière de la santé de la reproduction, a expliqué Mouna Touré Diatta, sage-femme de formation, option administration et enseignement, technicienne supérieure en santé et consultante en santé de la reproduction (SR).
Elle s’exprimait en marge d’un atelier organisé par Denise Ndour, en collaboration PP Global sur les droits de la santé sexuelle et reproductive et clarification des valeurs et transformations des attitudes. La rencontre a regroupé des journalistes et acteurs de santé.
La contraception au niveau national est un programme dont les cibles sont bien connues par la communauté. «Pour la cible de la planification familiale, nous avons aussi les femmes en âge de reproduction qui sont là-dedans (15 à 49 ans). Nous avons des hommes, des adolescents et des jeunes. Ces derniers étant la cible qui a beaucoup plus de problèmes par rapport à ce programme, sont bien pris en charge dans nos structures avec des espaces qui leur sont réservés pour leurs besoins qui sont vraiment spécifiques».
Objectif de PF : Un gap de 20 % à résorber
L’État est en train de faire de gros efforts pour le renforcement d’équipements, des structures, la prise en charge des cibles spécifiques, entre autres. Beaucoup de choses sont en train d’être faites pour arriver à l’objectif fixé pour 2025 qui est de 46 % par rapport au taux de couverture contraceptive.
Il faut noter que le taux de prévalence contraceptive au Sénégal est actuellement à 26 %. Soit un gap de 20 % à résorber. «Nous y sommes avec le plan de communication de la planification familiale que nous sommes en train d’élaborer».
D’ailleurs de nouvelles méthodes de proximité sont en train d’être mises en œuvre, mais l’ancienne gamme est toujours là. Ce sont des stratégies mises en place pour relever ce taux. Ces stratégies sont à haut impact. Il s’agit de l’injection du DMPA en sous-cutané, en auto-injection. Il y a aussi cette stratégie qui consiste à traquer les femmes qui viennent dans d’autres structures pour essayer de gérer leur besoin non satisfait en PF. Il y a aussi la planification familiale du post-partum.
Ces trois interventions à haut impact ont commencé à montrer leurs preuves un peu partout dans le pays, selon toujours Mme Touré. Et «c’est pour cela qu’on est en train de renforcer les compétences des prestataires pour essayer notre taux de couverture en PF, du fait que ces stratégies sont innovantes probantes».
Prise en charge de l’infertilité, des IST et du VIH
L’infertilité est une problématique que vivent parfois les couples. Dans la planification familiale sa prise en charge est un des aspects. Seulement, cet aspect n’est pas trop connu. À chaque fois qu’on parle planification, on pense à la contraception.
C’est donc un important travail de sensibilisation et de plaidoyer qu’il va falloir faire, parce que cela fait partie du bien-être familial (avoir des enfants). Quand on prend ces cas-là, on ne fait qu’améliorer aussi bien la santé et le bien-être de nos familles. Cette sensibilisation permet aux gens de savoir que le programme n’est pas seulement que la contraception. Mais il y a ce volet de prise en charge de l’infertilité et de la fécondité qui est très important dans notre société. Un troisième volet de la planification familiale, la prise en charge des infections sexuellement transmissibles et du VIH/sida.
«Les infections sexuellement transmissibles sont aussi des difficultés que vivent les couples. C’est pour cette raison qu’elles représentent un volet non moins important de la planification familiale», a expliqué Mme Diatta.
Et de conclure : «La PF est complexe et constitue un package de services qui est attribué à la famille.»
seneweb
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