Les maladies liées à la thyroïde deviennent de plus en plus inquiétantes au Sénégal. Les malades regroupés au sein d’une association ont fait entendre leur voix pour plus de soutien de l’Etat concernant leur prise en charge mais aussi pour la résolution des ruptures de médicaments, source d’aggravation de leur pathologie.
Les maladies de la thyroïde les plus fréquentes sont le goitre causé par une augmentation du volume de la glande thyroïde, il y a aussi la maladie de Basedow qui provoque une hyperthyroïdie, celle de Hashimoto qui entraîne une hypothyroïdie et les nodules thyroïdiens qui peuvent être bénignes dans 90 % des cas ainsi que le cancer de la thyroïde. Au Sénégal, les plus fréquentes sont les maladies de Basedow et le goitre. Regroupés au sein d’une association, les malades au nombre de mille ont lancé leur cri de cœur pour plus de soutien dans la prise en charge de leurs membres mais aussi une meilleure considération dans la gestion des pathologies. Pour leur présidente Mame Guèye Seck, les maladies de la thyroïde sont négligées par les autorités. Elle s’est exprimée lors d’un panel tenu sur le thème : « les facteurs de risques liés à la morbi-mortalité chez les personnes vivant avec une comorbidité en relation avec la vaccination contre la Covid19 ». Ainsi pour une meilleure connaissance de ces pathologies, l’association porte la sensibilité afin de conscientiser leurs pairs à suivre les traitements, mais aussi de requérir de l’Etat sn aide concernant les ruptures de médicaments. « Au Sénégal, les médicaments ne sont pas accessibles. Il s’y ajoute des ruptures de médicaments que nous vivons très souvent. Quand on reste une semaine sans prendre les médicaments, on reprend le traitement et beaucoup de malades n’ont pas les moyens de se prendre en charge. Si la maladie s’aggrave, c’est une autre charge qui vient s’ajouter à celle déjà présente » a-t-elle fait savoir. Et de poursuivre : « nous lançons un appel à l’Etat pour la résolution des ruptures de médicaments et on en parle depuis 2016. Il y a aussi des interventions qui posent problème. Parfois, on stabilise le malade et au bout de deux ans, on doit les opérer, mais c’est une valse entre les chirurgiens, car une fois que le malade est stabilisé, il doit être opéré et une fois que ce n’est pas fait, il peut récidiver ». L’association fait aussi un clin d’œil aux médecins généralistes pour une prise en charge précoce du diagnostic de ces pathologies de la Thyroïde. « Il y a un retard de diagnostic et parfois on fait des années avant de connaitre son statut. Nous demandons au médecin d’inclure le diagnostic dans les bilans » a-t-elle demandé.