Au Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF), beaucoup de ministères posent problèmes. Dans le gouvernement un de Ousmane Sonko, certaines n’ont pas l’étoffe pour gérer les départements qu’on leur a confié.
D’autres ont des principes qui les poussent à refuser de jouer le jeu de certains revanchards. Ces ministres «rebelles» risquent de sauter quand il y aura bientôt un remaniement.
Un remaniement qui serait imminent selon certaines indiscrétions.

Attendu depuis des jours, ce n’est que le 5 avril 2024 que le premier ministre Ousmane Sonko avait publié la liste des membres de son nouveau gouvernement.
A par certains proches collaborateurs du leader de Pastef la plupart des nominations avaient surpris plus d’un. Pour son « gouvernement de proximité », Ousmane Sonko a misé sur des technocrates qui ont déjà montré leurs preuves dans la pratique de l’État à des fonctions importantes.
Des ministères clés sont confiés à des personnalités qui n’ont aucune relation avec la pratique de l’activité politique.
Mais une année après, les patriotes ne sont pas satisfaits. On annonce déja un remaniement. Du côté du pouvoir au pouvoir, tout comme. Chez certaines langues pendues, «Après quelques semaines d’observation et d’évaluation, il semblerait que l’heure soit venue de procéder à des ajustements stratégiques, pour mieux asseoir leur politique de rupture.
Si les détails de ce remaniement restent encore confidentiels, plusieurs ministres pourraient être touchés.
Certains départements clés pourraient connaître des changements, tandis que de nouveaux visages pourraient faire leur entrée dans l’équipe gouvernementale», a commenté Leral.
Si certains parlent de remaniement, c’est parce que les premiers bilans ont révélé des insuffisances dans certains secteurs.
Parmi ces ministères, celui des sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères. Yassine Fall ne rassure pas les partisans de Ousmane Sonko.
Experte dans le système des Nations unies, où elle occupe des postes notamment de directrice pour la formation et la recherche pour la promotion de la femme au sein des Nations unies, conseillère économique et directrice régionale de l’UNIFEM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et directrice de la Division économique d’ONU Femme à New York, beaucoup demandent son départ.
On lui reproche le fait qu’elle ait des problèmes à s’exprimer normalement en public.
Dans ses discours, il lui arrive de massacrer le français. Pour ne rien arranger, la diplomatie sénégalaise ne fonctionne plus comme auparavant. Suffisant pour que des patriotes demandent son éjection du gouvernement.
Alors, elle pourrait ne pas faire partie de la prochaine équipe gouvernementale.
Mais elle ne sera pas seule. Le ministre Ousmane Diagne risque de lui emboîter le pas.
A Pastef, le ministre de la Justice ne fait plus l’unanimité.
Des patriotes veulent qu’il soit remplacé par un autre. À l’actuel garde des Sceaux, il lui est reproché le fait qu’il refuse de jouer le gendarme dans la vengeance de certains pastéfiens.
Lors de son passage à l’Assemblée nationale, ce mercredi, de nombreux parlementaires ont critiqué la lenteur du système judiciaire, certains adoptant un ton plus virulent que d’autres. Ce qui a poussé le ministre à leur répondre sur un terrain bien ferme.
«Le temps de la justice exige de la rigueur et non de la précipitation.
Nous exerçons notre mission avec professionnalisme et en toute indépendance», a-t-il déclaré rejetant toute tentative de pression sur le travail des juges et insisté sur l’importance de respecter les délais nécessaires pour garantir des décisions justes et équilibrées.
«La justice a évolué.
Aujourd’hui, toute personne mise en cause bénéficie d’un procès équitable, et nous veillons scrupuleusement au respect des droits fondamentaux.
Il ne peut plus être question d’une quelconque instrumentalisation de l’appareil judiciaire», s’est-il défendu.
Pour Ousmane Diagne, «l’indépendance de la magistrature reste une priorité absolue pour le gouvernement».
Une réponse un peu plus claire qui cloue le bec à certains pastéfiens qui veulent utiliser la Justice pour régler des comptes.
Sur les réseaux sociaux, ils ont lancé une petite campagne pour demander au premier ministre de changer le ministre de la justice.
Pour ces personnes, il sera question d’avoir un ministre de la justice qui va envoyer tous les «kulunas» en prison.
Quoiqu’il en soit, le dernier mot revient au Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et à son premier ministre Ousmane Sonko.
Ils sont suffisamment outillés pour savoir que certains ministres, comme Ousmane Diagne, abattent un travail formidable. Alors, le duo doit éviter d’écouter certaines «grandes gueules» des réseaux sociaux.
xibaaru