Selon le directeur de l’Agriculture, l’État est dans les dispositions d’arriver à une souveraineté agricole, avec un programme d’un coût de 70 milliards F CFA. D’après Oumar Sané, les premiers jalons ont été posés.
En marge d’une cérémonie de remise de 15 t de riz et d’autres aides à 600 familles de la commune de Médina Gounass, en cette veille de célébration de la Tabaski et du début de l’hivernage, le directeur de l’Agriculture s’est prononcé sur les efforts qui ont été faits dans le cadre de la souveraineté alimentaire, en ces temps où la vie est dure.
D’après Oumar Sané, dans le secteur de l’agriculture, beaucoup d’efforts ont été faits par le gouvernement, cette année. Il n’y a jamais eu, d’après lui, un programme agricole qui coûte plus de 70 milliards. ‘’Il sera aussi question de faire des mesures exceptionnelles d’accompagnements en termes de motorisation de notre agriculture. Avec ce contexte actuel, nous devrons nous mobiliser pour assurer notre souveraineté agricole, car on ne peut pas toujours dépendre de l’extérieur. Le contexte actuel nous montre que nous devons prendre les devants pour sécuriser notre propre approvisionnement en denrées de première nécessité. Cette année, il y a un programme spécial pour accompagner la filière maïs qui entre dans le cadre de l’alimentation du bétail. Si ce dernier augmente, cela va impacter sur le prix de la viande. Donc, on a décidé d’accompagner les producteurs de maïs pour leur permettre d’avoir une bonne production et de permettre à ceux qui sont dans ce secteur de bien approvisionner le pays et de maintenir leurs employés’’, a soutenu M. Sané.
Selon lui, l’État est en train d’introduire le blé pour permettre au Sénégal d’avoir une certaine autonomie dans ce secteur. Il y a, en outre, un important programme national de développement des cultures céréalières sur le mil, le riz, le sorgho, le maïs et le fonio. ‘’Pour le blé, il y a un programme d’introduction qui a été initié, mais il nous faut du temps afin d’élargir les bases productives de cette culture. Nous savons que nous dépendons de l’étranger pour le blé, mais nous allons prendre les devants pour assurer notre propre approvisionnement avec la production nationale.
Aujourd’hui, un premier pas a été fait avec l’homologation des variétés de blé qui peuvent être produites au Sénégal. Pour la production nationale, il faut d’abord avoir les semences et ce travail a été fait par l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra). Ses variétés ont été validées dernièrement. Maintenant, c’est le dispositif de production et de multiplication de ses semences qui seront remises aux producteurs. Ce travail est en train d’être fait aussi. Tous les acteurs ont été associés. L’État a vraiment pris les dispositions nécessaires pour permettre au Sénégal d’assurer sa propre autonomie en termes d’alimentation céréalière’’, a indiqué le directeur de l’Agriculture.
Concernant les fortes pluies qui ont été annoncées, M. Sané a confié que des stratégies de campagne ont été élaborées pour assister les paysans.
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