Dans le cadre du démarrage du Programme de coopération sénégalo-belge 2024-2029, financé à hauteur de plus de 26 milliards de francs Cfa, l’Agence belge de développement (Enabel) et les parties prenantes ont lancé hier, l’élaboration du cadre opérationnel d’intervention et de suivi-évaluation des projets.
Après sa signature au mois de mars 2024, le programme de coopération sénégalo-belge 2024-2029 va bientôt entrer dans sa phase de mise en œuvre. L’Agence belge de développement (Enabel) a convié hier, une centaine de parties prenantes, afin d’élaborer le cadre opérationnel d’intervention et de suivi-évaluation des projets.
Financé pour 40 millions d’euros, soit plus de 26 milliards de francs Cfa, ce nouveau programme a pour ambition «d’améliorer les perspectives socioéconomiques durables et inclusives des jeunes, femmes et hommes, pour le développement humain au Sénégal à travers deux projets».
Le premier projet est relatif aux «systèmes alimentaires durables, à l’entreprenariat, l’emploi et au travail décent».
A travers ce projet, l’accent sera mis «sur la souveraineté alimentaire durable, la résilience socioéconomique et la lutte contre le changement climatique dans le Sine-Saloum».
Pour ce faire, il mettra en avant «l’accès aux opportunités d’emplois par la promotion d’une croissance inclusive sensible au genre, de la formation professionnelle, de l’incubation et l’accélération des entreprises locales, de l’amélioration du climat des affaires et de la valorisation des pôles emplois». En ce sens, annonce l’Agence belge, «2500 femmes seront soutenues dans la création ou le renforcement de leur projet entrepreneurial, et 3000 entreprises appuyées dans la formalisation de leurs activités».
Le deuxième projet attendu dans le cadre de ce programme porte sur le renforcement de «l’accès aux services de base à travers un appui au système de santé en faveur des femmes, des jeunes et des enfants».
Ainsi est-il prévu de renforcer «l’offre de soins pour les trois millions d’habitants des régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine dans les domaines spécifiques de la santé des adolescent.es, de la prise en charge des victimes de violences, des enfants de moins 5 ans et des femmes en âge de procréer.
Cela inclut un soutien opérationnel et matériel aux instituts sanitaires, une offre de formation renforcée pour le personnel soignant, des campagnes de sensibilisation auprès de la population et la construction d’infrastructures. En appui à la politique nationale et la couverture de la protection sociale en santé, le projet prévoit également une extension des unités départementales d’assurance maladie et l’accès à l’assurance maladie universelle pour 1,5 million de personnes».
Dans le volet pharmaceutique, les efforts déjà fournis dans le cadre de l’écosystème de production de médicaments et de sa réglementation seront également renforcés.
Pour rappel, ce programme a été signé sous le régime de Macky Sall. Donc bien avant le référentiel Sénégal vision 2050 du régime du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Mais, précise la cheffe de mission adjointe à l’ambassade de Belgique au Sénégal, le programme est axé «sur 2 piliers qui sont entièrement alignés sur cette vision : la souveraineté alimentaire durable, la résilience socioéconomique et la lutte contre le changement climatique ; et le renforcement de l’Etat pourvoyeur des services de base pour sa population par un appui au système de santé en faveur des femmes, des jeunes et des enfants».
A travers ce programme, affirme la cheffe de mission, «la Belgique veut contribuer pleinement à la mise en œuvre efficace et durable de la Vision 2050 du gouvernement.
C’est dans ce cadre que notre réunion se tient, afin de nous permettre de bien saisir conjointement les axes stratégiques de ce programme en lien avec la Stratégie nationale de développement du pays, et de nous permettre d’actualiser et concrétiser, à travers un processus participatif et inclusif, le programme sur la base des priorités et des besoins de la population sénégalaise».
lequotidien
