Dans la région de Tambacounda, les bénéficiaires du programme de mise à niveau des entreprises que ­pilote le Bureau de mise à niveau (Bmn), se frottent les mains. Grâce à l’accompagnement apporté par le Bmn, ils ont bien développé leurs business et mieux valorisé leurs entreprises. Aujourd’hui, ils sont ­présentés comme des modèles de réussite et font la fierté du programme.

L’un d’eux, Abdou Samat Sakho, opérateur économique à Touba Fall, évolue dans la vente de semences. Il produit des semences d’arachides de qualité qu’il revend à l’Etat, aux huiliers et aux Chinois. Sur les lieux, se trouvent de grandes machines, un grand hangar et de la matière première. Ils sont acquis grâce à l’accompagnement du Bmn. Ce qui lui ­permet de diversifier ses offres. Aujourd’hui, outre la vente de semences, il s’active dans la transformation. Il possède des machines qui servent à fabriquer de l’aliment de bétail et de l’huile végétale.

Autre lieu, autre secteur. Mamadou Thiongane intervient dans le secteur de la santé. Médecin de son état, il tient une clinique privée. Il a lui aussi bénéficié de l’accompagnement du Bmn. Ce qui lui a permis d’acquérir de nouveaux matériels et surtout moderniser le plateau technique de sa structure sanitaire. «Le Bmn m’a beaucoup aidé. C’est un excellent programme qui aide et soutient les femmes et les jeunes entrepreneurs. Aujourd’hui, grâce à leur soutien et conseils, notre clinique s’est bien modernisée et a vu son plateau médical bien ­relevé», s’est réjoui M. Thiongane.

Les secteurs de la banane et de la transformation n’ont pas été en reste dans l’accompagnement du Bureau de mise à niveau. Le Gie de producteurs de bananes basé à Gouloumbou et les femmes transformatrices de produits céréaliers ­rencontrées au quartier Gourel Diadié dans la commune de Tambacounda ont salué ­l’accompagnement du Bmn. «Si nos groupements ont connu cet essor, c’est grâce au programme du Bureau de mise à niveau. Les financements apportés et les conseils prodigués ont été d’un grand apport. Notre ­agriculture s’est complètement modernisée. Nous avons réussi à acquérir de nouveaux systèmes d’irrigation différents du raccorde dont nous disposions auparavant», ont magnifié les producteurs de bananes de Gouloumbou. Aussi souhaitent-ils être mieux soutenus, surtout pour ce qui s’agit de la conservation et de la commercialisation de la banane.

La directrice du Bmn dira ainsi toute sa joie. Le projet «Développer l’emploi au Sénégal» qui a financé ces projets, tire à sa fin. Il était donc normal de repasser s’enquérir de son impact. «79 projets ont été financés dans la zone Sud-Est (Tamba et Kédougou). Les secteurs de l’agriculture, de l’horticulture, de la santé, ont été les principaux bénéficiaires. Aujourd’hui, c’est un réel sentiment de satisfaction qui nous anime. Ce qu’on a vu à Touba Fall avec Samat Sakho est ­rassurant. Grâce à notre appui, il a su diversifier ses activités. Avec Dr Thiongane aussi, c’est la même chose. Nous avons constaté un plateau médical rénové, une clinique bien faite», déclare Fatou Diana Bâ.
Sur les critères d’éligibilité au programme de mise à niveau, elle rappelle que l’entreprise doit être de droit sénégalais et en activité pendant au moins 1 an, avoir une bonne tenue de la comptabilité, entre autres.

S’agissant de l’accompagnement, il est de deux ordres selon la directrice du Bmn. Le premier est technique. Ils’agit d’un diagnostic qui va déboucher sur un business plan. Le second volet est relatif aux ­primes. Une fois le projet validé, le comité va statuer sur les primes à accorder à l’entreprise bénéficiaire. Il s’agit des subventions à donner à l’entreprise pour aller vers ses investissements. Tout ce qui est investissement matériel, nous accompagnons l’entreprise à hauteur de 40% du montant total de l’investissement. Tout ce qui est ­assistance technique, c’est-à-dire l’immatériel, nous ­accompagnons jusqu’à hauteur de 70%. En termes plus clairs, Mme Bâ précise que pour les Pme, il peut être octroyé jusqu’à 50 millions de francs Cfa ; tandis que pour les ­entreprises plus grandes, la subvention peut aller jusqu’à 150 millions.

A travers le programme «Développer l’emploi au Sénégal», il est prévu de la ­promotion de l’emploi, en particulier des jeunes, via ­l’amélioration de l’offre (formation et insertion professionnelle) et le développement de la demande (mise à niveau des entreprises) dans les régions de départ des migrants.
lequotidien

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