La rentrée des cours et tribunaux de ce mercredi 25 était l’occasion pour les magistrats de revenir sur des sujets d’actualité. Dont les contenants font de plus en plus flores dans l’espace public.
Les cas de divulgation de la vie privée des citoyens sont devenus familiers. Qui mieux qu’un magistrat pourrait parler de publications de vidéos intimes.
Qui font l’objet de conflits entre des tiers
Dans les médias de plus en plus des cas sont traités par des animateurs ou animatrices, débattant de sujets sur fonds de rumeurs et mêmes dépourvus de toutes preuves. Ses émissions de forte audience, à travers les chaines de télévision privées sont communément appelés « caeuses ».
C’est à ce sujet qu’intervient le réquisitoire du magistrat Barou Diop, lors de la cérémonie de la rentrée des cours et des tribunaux.
Pour l’homme de droit, « ces agissements malveillants, par la diffusion d’une conversation privée, de messages électroniques, d’images et autres, sans avoir le consentement de la personne concernée, portent atteinte au droit à la vie privée.
La grande difficulté est d’assurer un équilibre entre ce droit et d’autres droits fondamentaux comme le droit à la liberté d’expression ou le droit à la preuve ».
Et pour couronner le tout, l’homme de droit ne s’est pas privé d’aborder le comportement d’une certaine « catégorie » de citoyens croyant être plus royaliste que le roi.
C’est le cas des acteurs des médias et de la justice. A ceux-là, le magistrat Diop rappelle les principes sacro-saints du respect de la loi.
« L’homme des médias, comme tout autre citoyen, fut-il un personnage public ou politique, n’est pas au-dessus de la loi, car dans un État de droit, l’irresponsabilité pénale est difficilement concevable. Sans respect de la loi, toute société est appelée à disparaitre », a-t-il réitéré.
Selon toujours, le magistrat Barou Diop, « le fondement du droit au respect de la vie privée doit avoir comme corollaire sa protection et son respect par l’État, ses services et ses démembrements.
La protection n’est toutefois pas absolue s’agissant des pouvoirs publics.
En effet, la protection cesse chaque fois que le public a un intérêt légitime à connaître les activités, le comportement, la situation, la condition ou la manière d’être d’une personne ». Dans de tels cas et comme cité ci-dessus par le magistrat, c’est la puissance publique qui « s’immisce dans la vie privée, le plus souvent, en raison de son propre droit à la preuve ».
La rentrée des cours et des tribunaux de cette année étaient riche en enseignements.
Tant les interventions étaient de qualité suscitant en même temps beaucoup d’intérêts. Et comme toujours, le citoyen lambda reste confus sur certaines décisions de justice.
pressafrik