Pour la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des deniers publics, le président de la République a instruit le ministre de la Justice de procéder à l’élaboration d’un avant-projet de texte pour la protection des lanceurs d’alerte. Une pratique qui selon le président de l’Ofnac, Serigne Bassirou Guèye, « sera un appoint contre la criminalité financière. »

L’initiative semble être bien accueillie. En effet, les réflexions se multiplient pour une meilleure concrétisation de la volonté du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, par rapport à la protection des lanceurs d’alerte.

L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), qui a décidé d’être à l’avant-garde de ce combat, compte renforcer ses moyens de lutte contre la corruption avec cette pratique.

Hier jeudi, lors de la 8e édition de la Journée africaine de lutte contre la corruption, initiée par le Conseil consultatif de l’Union africaine contre la corruption, portant sur les « mécanismes efficaces de protection des lanceurs d’alerte : un outil essentiel de la lutte contre la corruption »,

Serigne Bassirou Guèye est revenu sur lesdits mécanismes ainsi que leur rôle dans la lutte contre la criminalité financière.

« Les nouvelles autorités, dès leur accession au pouvoir, ont décidé de faire de la protection des lanceurs d’alerte un point important de leur politique. C’est dans ce sens que le président de la République, en Conseil des ministres, a instruit le ministre de la Justice de procéder à l’élaboration d’un avant-projet de texte pour protéger les lanceurs d’alerte.

Je veux dire que les lanceurs d’alerte ont une importance dans un système qui veut lutter contre la corruption.»

Pour le président de l’Ofnac, les lanceurs d’alerte jouent un rôle admirable dans le domaine de la lutte contre la criminalité financière. « Ils fournissent souvent des informations précieuses qui permettent aux autorités compétentes d’engager des enquêtes, de démanteler des réseaux de corruption et de prendre des mesures concrètes qui s’imposent.

Ce sont des personnes très utiles qui, au péril de leur vie, de leur carrière professionnelle, décident, au moment où tout le monde se tait de dénoncer le fléau qui est la corruption.

Par conséquent, il est impératif que nous mettions en place des mécanismes robustes pour les protéger. Il s’agit des garanties contre les représailles, des procédures de signalement sécurisées ainsi que des mesures concrètes qui assurent leur sécurité et celle de leur famille », a confié Serigne Bassirou Guèye.

Dans la foulée, il a rassuré que des mécanismes solides de protection découleront des textes que le président de la République soumettra à l’Assemblée nationale pour vote.

Et, souligne – t- il, l’Ofnac jouera le rôle que cette loi lui conférera. Avant même l’initiative du nouveau régime de protéger les lanceurs d’alerte, M. Guèye a indiqué que l’Ofnac a toujours protégé l’identité des lanceurs d’alerte et encouragé cette pratique.

Il précise qu’il y avait déjà des mécanismes qui protègent bien les lanceurs d’alerte.

« La loi permet à toute personne qui veut dénoncer un fait de le faire, si elle le veut de façon anonyme, par appel téléphonique sur le numéro vert, par plainte. Donc, on a toujours protégé les lanceurs d’alerte, mais y aura des nouveaux mécanismes», a-t-il fait savoir.

presafrik

Part.

3 commentaires

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