Depuis le début de la troisième alternance, l’on ne voit que Ousmane Sonko, le Premier ministre nommé par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. D’aucuns reprochaient au président de la république de laisser trop faire son Premier ministre qui occupait trop de place.

Et d’autres lui reprochaient d’avoir renforcer les pouvoirs d’un premier ministre qui se veut plus fort que le président qui l’a nommé. Mais c’était mal connaître la toute puissance de la fonction présidentielle.

Quand le Président de la République s’est levé pour exercer de plein droit la fonction pour laquelle il a été élu, le premier ministre a été totalement effacé de l’espace médiatique.

Ousmane Sonko n’existait plus devant le lion dominant, Bassirou Diomaye Diakhar Faye…

Sonko par-ci, Sonko par-là.

Depuis le décret n°2024-921 du mardi 02 avril 2024 le nommant au poste de Premier ministre, Ousmane Sonko est partout. Il prend les décisions, « nomme » à plusieurs postes de responsabilités plusieurs patriotes et s’impose dans l’espace médiatique comme l’homme de la situation.

Les ministres et DG nommés citaient son nom tout juste après celui du président créant ainsi une dualité au sommet de l’état. Les médias embarqués par l’hyper présence du premier ministre, parlait du « duo Diomaye Sonko » pour imager la gérance du pouvoir au plus haut sommet. Sonko était le président bis et il effaçait le vrai président élu dans tous les médias.

A partir de la publication du décret du 02 avril 2024 le nommant Premier ministre, Ousmane Sonko se révèle être un revanchard, un rancunier qui veut s’en prendre à tous ceux qui ont entravé un jour son chemin.

Il met en premier sur son bureau, le dossier du Prodac qui concerne l’ancien ministre Mame Mbaye Niang, celui là-même qui l’a privé de son poste de « président ». Ensuite il s’en prend aux « riches » de l’ancien régime qui ont des constructions sur la corniche ou des terrains dans d’autres villes. Et enfin, il accuse les médias de délinquants financiers.

A l’interne, Sonko devient le seul patron du Pastef, Diomaye, président, démissionne de tous ses postes politiques.

Le président Diomaye se retrouve sans ses bases politiques et le voilà à la tête d’un état.

Il commence par laisser les problèmes internes entre les mains de son premier ministre. On ne voit que Sonko à la télé. Sonko prend les grandes décisions qui étaient du ressort du président élu. On commence à parler de président-bis.
Les décisions de la baisse des prix sont prises par Sonko ; L’approvisionnement des moutons pendant la tabaski est assuré par Sonko. Le président est confiné dans ses voyages. Les Sénégalais sont énervés de voir que le président élu tient un rôle de second plan.

Mais Sonko en fait trop et menace quiconque le contredit.

Des journalistes sont convoqués chez le procureur et des activistes sont écroués. Sonko imite Macky dans la menace et dans les incarcérations. Il organise une rencontre avec les jeunes du pastef et menace clairement la presse. Dans la foulée, il fait bloquer les comptes de plusieurs organes de presse. Sonko passe de héros à méchant en même pas deux mois passés à la tête du gouvernement Sénégalais.

Dans les réseaux sociaux, il est « massacré » par la VAR (assistant vidéo) qui lui rappelle toutes ses promesses non tenues.

Au moment où Sonko est traité de tous les noms de « menteurs » sur les réseaux sociaux, Diomaye se réveille avec son voyage en France. Reçu au Palais de l’Elysée puis au Quai d’Orsay, Diomaye séduit la presse française par sa modestie contrairement à Sonko qui affiche son arrogance. Et Diomaye connaît une ascension avec sa visite à l’ancien président du Sénégal, Abdou Diouf. Une visite qui montre la maturité du président.

Il éteint le va-t-en-guerre Sonko

Le président Diomaye rend visite à l’ancien président Abdou Diouf

Le président Bassirou Diomaye Faye monte dans l’estime des Sénégalais.

C’est le président qui rassemble et rend hommage à ses prédécesseurs. Il est à l’opposé de son Premier ministre qui est toujours dans l’adversité. Avec cette opération de charme du président, le premier ministre Ousmane Sonko est réduit à sa plus simple expression. Un PM retranché dans son véritable rôle de « querelleur ». Il est aux abois.

xibaaru

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