Le ramadan 2025 commence dans un contexte marqué par la flambée des prix de la viande et la pénurie d’œufs à Kolda. Ces deux produits, pourtant très prisés par les fidèles pour leur alimentation durant ce mois sacré, deviennent difficiles d’accès pour de nombreuses familles.
Cette situation plonge les ménages, en particulier les plus vulnérables, dans un profond désarroi. Pour mieux comprendre cette réalité, nous nous sommes rendus sur le marché afin de recueillir les témoignages des commerçants et des clients.
Chez les bouchers, les commentaires des ménagères vont bon train concernant la spéculation sur certaines denrées de première nécessité.
Actuellement, le kilogramme de viande est vendu à 3 500 FCFA, contre 3 000 FCFA il y a encore peu de temps. De même, la tablette d’œufs, qui coûtait auparavant 2 200 FCFA, est désormais à 3 200 FCFA. L’oignon local se vend à 600 FCFA, tandis que l’oignon importé atteint 750 FCFA.
À cela s’ajoute une hausse du prix de l’huile de cuisson, avec un bidon de 20 litres maintenant à 21 000 FCFA, et le kilogramme de sucre en poudre oscillant entre 650 et 700 FCFA. Malgré l’animation habituelle du marché en cette période, l’ambiance semble moins bruyante, probablement en raison de la crise économique. Les fidèles devront donc composer avec cette réalité quotidienne pendant ce mois de ramadan.
Selon Seydou B., un commerçant interrogé sur place, « le ramadan est difficile cette année, car les prix des denrées sont très élevés, surtout pour les couches vulnérables. Ce ramadan est différent des précédents que j’ai connus. Cette situation s’explique par une hausse vertigineuse des prix de certains produits et par la rareté d’un aliment essentiel pour la rupture du jeûne, notamment les œufs. »
Dans la même veine, les légumes très appréciés des habitants de Kolda, comme le gombo et l’oseille, sont devenus inaccessibles pour beaucoup. Salimata, une tenancière de table, nous confie : « Je vends un gombo à 100 FCFA ou 150 FCFA, car le marché est peu approvisionné et la demande est forte. »
Fatoumata S., une ménagère, déplore quant à elle : « Nous sommes prises entre le marteau des prix élevés et l’enclume de la rareté des produits. Nous, les femmes, sommes les premières à ressentir ces difficultés, car c’est nous qui faisons les courses.
Aujourd’hui, nous devons nous passer de viande, d’œufs ou de poisson, devenus trop chers.
J’appelle donc l’État à nous aider en ces temps difficiles pour nous permettre de vivre un ramadan digne. »
dakaractu