Samba Sy, ancien ministre du Travail, du dialogue social, des organisations professionnelles et des relations avec les institutions sous Macky Sall, estime que c’est nécessaire de mettre en place une politique d’austérité, au vu de la situation économique jugée difficile par le régime actuel. Néanmoins, le Secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) se pose des questions sur l’indemnisation des victimes des évènements politiques.
La mise en place d’une politique d’austérité est devenue inévitable. C’est du moins l’avis de Samba Sy, ancien ministre du Travail sous le régime de Macky Sall. Cela, à l’en croire, pour garantir la stabilité et l’ordre public.
C’est sous ce rapport que l’ancien ministre apprécie la suppression annoncée de certaines agences, jugées «redondantes ou inefficaces».
La rationalisation des dépenses publiques et l’optimisation de la gestion des ressources de l’Etat passent par cette mesure, si l’on se fonde sur la position de l’ancien ministre. «C’est une décision à saluer», soutient Samba Sy, hier, dans l’émission «Le Grand jury» sur la Rfm.
Il affirme l’importance de recentrer les moyens sur les secteurs réellement prioritaires. Lors de son passage à l’Assemblée nationale le vendredi dernier pour répondre aux questions d’actualité, le Premier ministre Ousmane Sonko avait estimé que certaines agences de l’Etat dont les fonctions sont similaires peuvent être concentrées ou supprimées. Une sortie du Pm en droite ligne de la position défendue par M. Sy.
Ce dernier a tout de même abordé le sujet relatif à l’indemnisation des victimes des évènements de 2021-2024 annoncée par le gouvernement. Samba Sy de s’interroger sur les critères retenus pour accorder des réparations :
«Qui a été mis en prison ? La manière dont les choses ont été conduites ? Y’a-t-il eu une prime à la casse ? Qui mérite réellement d’être indemnisé ?» Il souhaite que ces questions fassent l’objet de débats, avec rigueur, afin de garantir une justice équitable pour toutes les parties concernées.
L’indemnisation des victimes des manifestations politiques entre 2021 et 2024 au Sénégal soulève une polémique avec l’opposition.
Si cette dernière la critique, ce n’est pas le cas des tenants du pouvoir qui la cautionnent.
Toutefois, Samba Sy dit être en phase avec la reddition des comptes en affichant son soutien. Dans la foulée, il revient sur sa gestion sous l’ancien régime en donnant des gages d’une bonne gestion de sa part.
«Je n’ai pas triché, j’ai fait de mon mieux»
«Personne ne verra citer mon nom dans un rapport. Je n’ai pas triché, j’ai fait de mon mieux», affirme le leader du Parti de l’indépendance et du travail (Pit). Il considère que ce processus est essentiel pour garantir une gestion transparente des ressources publiques et renforcer la confiance des citoyens dans les institutions.
Samba Sy a été nommé en 2017 ministre du Travail, du dialogue social, des organisations professionnelles et des relations avec les institutions sous le régime du Président Macky Sall.
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