Karim Meissa Wade doit commencer à regarder derrière lui. Depuis son exil doré au Qatar, le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) agonise. Le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade semble ne pas être en mesure d’assurer l’intérim. Après des années de silence, la rébellion s’installe dans ce parti mythique.
Des libéraux ont décidé de tenir tête à leur «chef». Si celui qu’on surnommait «ministre du ciel et de la terre» ne trouve pas la bonne formule, il pourrait ne plus avoir un parti soudé à son retour d’exil…s’il rentre un jour au Sénégal.
Plus rien ne va au PDS.
Depuis que ce parti est passé entre les mains d’un exilé, il est devenu une pièce de musée. Il ne gagne plus d’élection.
Et est obligé de se coltiner un leader fantôme. Ajoutée à cela, la gestion très contestée de Karim Wade qui menace l’unité de ce parti.
Face aux nombreux problèmes qui gangrènent ce parti, des libéraux ont décidé de mener une certaine résistance. Profitant de la dissolution de l’Assemblée nationale, Woré Sarr, Tafsir Thioye et Cie refusent que le PDS soit «un parti yobalema».
Dans une note reçue par Xibaaru, il est indiqué que des militants et militantes se sont réunis au domicile de Woré Sarr, Secrétaire général nationale adjointe chargée des femmes, pour se pencher, entre autres, sur les élections anticipées du 17 novembre prochain. Après avoir dénoncé les «nombreux dysfonctionnements et la paralysie qui frappent les organes» du parti, ils ont décidé «à l’unanimité» de se mobiliser et de se battre pour un «respect des textes» du parti.
Les frondeurs mettent ainsi en garde «tous ceux qui seraient tentés de faire du PDS un parti ‘yobalema’». Un avertissement adressé directement à Karim et Cie.
Comme quoi, les libéraux ne veulent pas que le PDS ne fasse comme lors des dernières élections législatives. Wallu n’a pas hésité à pactiser avec la coalition Yewwi Askan Wi. Une alliance qui était loin d’être bénéfique aux hommes de Karim.
Les alliés de Ousmane Sonko brillaient plus dans cette quatorzième législatures que les libéraux. La seule chose qu’ils ont réussi à défendre, c’est leur place au sein de l’hémicycle.
Et rien d’autre. Pas étonnant que le PDS ne soit considéré comme un «parti Yobalema».
A ce rythme, le PDS risque de rater le rendez-vous du 17 novembre 2024. Voilà un parti qui navigue sans gouvernail.
La tête de fil du parti est porté disparu depuis son exil au Qatar. Karim Wade se contente de communiqués et publications sur les réseaux sociaux pour garder un contact avec son monde imaginaire.
A chaque fois qu’on l’a annoncé au Sénégal, il s’est avéré que ce n’était que des paroles de politiciens.
Les libéraux, censés mener la barque à bon port, rament à contre-courant. Les divisions au sein de ce parti ont fait qu’il ne pèse plus rien du tout sur le plan politique.
Karim Wade ne conduit plus qu’une coquille vide.
Et s’il veut s’en rendre compte, il n’a qu’à tenter d’aller aux élections législatives sans une alliance avec d’autres partis et coalitions. Non seulement le PDS sera ridiculisé. Et cela signerait définitivement la fin de Karim de Wade qui restera éternellement à l’étape de fantôme politique. Wade-fils est face à un véritable problème. Son principal combat devrait être de remettre ce parti dans la course.
Une tâche pas des plus aisée malheureusement.
Karim devrait commencer à arrêter la saignée.
Cette nouvelle fronde au sein du PDS ne sera pas sans conséquences. Woré Sarr, Tafsir Thioye et Cie ne sont pas de petits pions. Ils ont su tenir le flambeau quand leur leader s’est volatilisé.
Alors si ces hommes et femmes deviennent des adversaires de Karim Wade, il aura beaucoup plus de problème que de se demander par quelle magie il va fouler le sol Sénégalais. Une personne avertie en vaut deux, dit-on !
Xibaaru