Ah parrainage ! Ce filtre aux candidats à la candidature tient tous les politiciens en haleine. Cela commence réellement à taper tout le monde sur le système nerveux. Il est parfois difficile pour les candidats en plein milieu de leur vie politique de croire et d’accepter le verdict du Conseil constitutionnel.
La surprise est à la fois grande et indigeste. Pour les uns, il est inadmissible de ne pas participer à l’élection présidentielle, pour les autres, ce serait tout bonnement une catastrophe.
La liste des éliminés et des admis au deuxième tour s’agrandit encore. Par conséquent, nous pouvons y retrouver de nombreuses personnalités politiques de premier plan. Aminata Touré et Idrissa Seck, qui ont tous les deux une expérience politique considérable, devront compléter leur quota de parrainage.
D’après le Code électoral, il est impératif que la proportion soit comprise entre 0,6 % et 0,8 %.
Ils partagent tous les deux le statut d’anciens Premiers ministres. Aminata Touré et Idrissa Seck ont l’obligation de réunir respectivement 20000 et 8000 parrains.
Pendant ce temps, Anta Babacar Ngom, une novice, a validé sa candidature.
En effet, celle-ci a eu le mérite de parcourir le pays d’un bout à l’autre à la recherche de militants et sympathisants. Elle a peut-être récolté les fruits de sa « randonnée nationale », avec des milliers de kilomètres parcourus.
Anta a franchi le cap des parrainages et fait, sans aucun doute, des envieux parmi les politiciens traditionnels.
Par conséquent, plusieurs interventions de citoyens sur les bandes FM grâce à des émissions interactives laissent présager une volonté manifeste d’éliminer des candidats gênants.
Car certains commencent à parler de filtre sélectif. Un tour dans les lieux de forte affluence (garages de taxis, gargotes et Grand-Place) nous permet de se faire une idée de ce qui se dit. A tort ou à raison ?
La « plèbe », devenue beaucoup trop exigeante sur ses administrateurs, s’interroge déjà sur le profil du futur successeur de Macky Sall.
pressafrik