Sanou Dione, ancien parlementaire était l’invité de l’émission « Salam Sénégal » sur la matinale de la RSI, où il a abordé l’installation de la 15e législature. Selon lui, une rupture est attendue à l’Assemblée nationale, mais cela ne se fera pas sans difficultés majeures.

L’un des principaux obstacles réside dans le règlement intérieur, qui interdit la candidature de plusieurs personnes pour le poste de Président de l’Assemblée. Ce règlement prévoit trois bulletins de vote : « oui », « non » et « abstention », ce qui signifie qu’il n’y aura qu’un seul candidat à élire.

Sanou Dione a également souligné que la répartition du temps de parole pourrait poser problème, car l’opposition ne disposera que d’un seul groupe parlementaire.

Un autre défi concerne la composition des commissions, où il estime que le parti Pastef pourrait contrôler les 13 commissions, à moins qu’il ne fasse preuve d’un acte d’élégance. Il a particulièrement insisté sur la nécessité d’une rupture au sein de la commission de la comptabilité et du contrôle, qui supervise le budget et le fonctionnement de l’Assemblée nationale, rappelant que cette commission n’a jamais été convoquée depuis l’indépendance.

Il a également souligné l’importance de permettre aux médias de couvrir les travaux des commissions et les auditions des ministres.

La mise à jour du règlement intérieur est, selon lui, un défi majeur à relever. Concernant le budget, il a précisé qu’il doit être voté au plus tard le 24 décembre pour respecter les délais. Il a également évoqué la possibilité que le Premier ministre engage la responsabilité du gouvernement en représentant tous les ministres à l’Assemblée pour le vote du budget, comme le permet la loi.

Enfin, Sanou Dione a évoqué la question d’une éventuelle démission du gouvernement.

Bien que beaucoup s’y attendaient depuis la proclamation des résultats officiels, il estime qu’au regard de la composition actuelle du gouvernement et de la liste des députés, un incident majeur semble peu probable. Avec seulement le Premier ministre et le ministre Elhadj Malick Ndiaye parmi les députés, les risques de tensions sont réduits.

Ainsi, il n’y a pas de nécessité pressante pour le gouvernement de démissionner, bien qu’un réaménagement puisse être envisagé.

En conclusion, Sanou Dione a souligné que, après l’installation de cette législature, le chantier le plus urgent reste la mise en place de la Haute Cour de justice.

aps

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