Ousmane Sonko est devenu le centre de gravité de la politique sénégalaise. Depuis que le parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) a pris le pouvoir, c’est lui la cible des nouveaux opposants.
Et pourtant c’est Bassirou Diomaye Faye qui a été élu par 54% des sénégalais. Cette nouvelle opposition est sans leader. Depuis plus d’une année, elle n’a pas de cap et nage dans les nuages.
C’est cette opposition qui veut faire barrage à la machine politique des patriotes.
Mais où est passée l’opposition sénégalaise ?
C’est l’une des questions que beaucoup de sénégalais se posent depuis que le duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko est au pouvoir. Le nouveau régime a réduit cette opposition à sa plus simple expression. De moins en moins de voix se dressent contre la machine politique du Pastef.
Des leaders comme Thierno Alassane Sall, Thierno Bocoum et quelques membres de l’Alliance Pour la République (APR) résistent par les idées et les mots.
Pendant ce temps, le chef de l’opposition joue la carte de l’apaisement. Amadou Ba est de moins en moins présent quand il s’agit de faire face au Pastef. Ils sont nombreux à lui reprocher sa position actuelle. «Non, président Amadou Ba, nous ne resterons pas spectateurs face à ce régime incompétent», lui avait répondu Oumar Sy après le discours qu’il avait tenu après sa prière de Korité.
«Vous avez demandé de laisser le gouvernement travailler, mais nous tenons à vous rappeler, au cas où vous l’auriez ignoré, que ce régime, sans aucune compétence ni action réelle, vient de boucler une année de gouvernance. Qu’est-ce qui a changé, à part les menaces, les arrestations arbitraires et un populisme omniprésent, à commencer par celui qui le dirige ?», s’interrogeait Oumar Sow. Avant d’ajouter : «Nous n’allons pas laisser ce régime agir à sa guise.
Nous jouerons pleinement notre rôle d’opposants et nous ne resterons pas silencieux pendant que Sonko et son entourage conduisent le Sénégal vers l’incertitude».

D’autres font profil bas pour ne pas attirer les yeux sur eux.
C’est le cas de certains grands noms de l’APR. En dehors de quelques voix rebelles, tous les leaders de l’ancien parti au pouvoir se sont tus. On ne les entend plus se prononcer sur les questions qui intéressent les sénégalais. Ils ont disparu des plateaux de télévision. Ils n’assistent plus aux conférences de presse de leur parti.
Sous Macky Sall, ils ont été ministres, directeurs généraux et présidents de certaines institutions.
Par peur de voir leur gestion passé au peigne fin, ils préfèrent se terrer dans leur trou. Fort heureusement, certains parmi eux résistent. C’est le cas de Mansour Faye, Pape Malick Ndour ou Abdou Mbow. Ces hommes du «Macky» ont pris pour cible Ousmane Sonko. Ces partisans de l’APR ne ratent jamais de tirer sur le président du parti Pastef et actuel premier ministre.
Toute occasion est bonne pour se faire entendre. Ces opposants s’accrochent à leur éternel rival.

« Le Premier ministre, qui se considère comme un Dieu, arrête les gens, fait ce qu’il veut.
Il a dit qu’il est indestructible politiquement. Il a dit que Farba Ngom est à sa dernière campagne électorale. Aujourd’hui, Farba Ngom est en prison. Farba Ngom est l’otage politique d’Ousmane Sonko. (…) La majorité de ceux qui sont en prison, c’est parce qu’ils ont dit un truc qui ne plaisait pas à Ousmane Sonko.
Le problème d’Ousmane Sonko, c’est qu’il ne supporte pas les critiques. Sonko ne peut pas faire en sorte qu’on ne lui rappelle pas ses propos et les promesses qu’il n’a pas tenues », a déclaré Abdou Mbow sur Pressafrik.
Voilà la configuration de la nouvelle opposition.
A ce rythme, le Pastef peut espérer dérouler son «PROJET» sans aucun obstacle. Les nouveaux opposants doivent se réunir pour s’imposer. Sinon ils risquent de disparaître face à la magie du clic de Pastef. Les patriotes ont réussi à faire taire beaucoup d’opposants grâce aux réseaux sociaux, qui est leur principal outil de propagande !
xibaaru