Dix Neuf (19) ans après l’édition de 2001, Le Sénégal abrite, à nouveau depuis hier, vendredi 24 juin, le congrès de la société d’ORL d’Afrique Francophone (SORLAF) à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Une rencontre qui se tient de façon conjointe avec le 4ème Congrès de l’African Head And Neck Society (AFHNS).
Le 14ème rendez-vous de la Francophonie ORL s’est ouvert à Dakar depuis hier, vendredi 24 juin pour prendre fin ce samedi. Une rencontre d’échanges et de formations sur la pratique de l’ORL. Selon les organisateurs, cette rencontre est une occasion de haute portée scientifique pour les praticiens Africains et d’échanges sur les problématiques communes au grand intérêt des populations.
Pour le professeur Issa Cheikh Ndiaye, Secrétaire général de la Société sénégalaise d’ORL, l’objectif général est de mettre en place un cadre scientifique permettant aux différents acteurs de partager leurs expériences et d’harmoniser la prise en charge de leurs patients.
«Ce congrès se tient pour la 3ème fois à Dakar. Nous avons le plaisir de recevoir beaucoup de sommités du monde pour partager ensemble le savoir dans des domaines pointus comme les urgences en Orl, les cancers. Il y aura aussi des ateliers sur les infections respiratoires aiguës qui vont nous permettre d’aller vers un consensus dans la prise en charge», a avancé le professeur Ndiaye.
PRISE EN CHARGE DES CANCERS
Concernant la prise en charge des cancers surtout dans le domaine de l’Orl, le professeur Issa Cheikh Ndiaye a avancé : «il y a le cancer de l’hypopharynx». Un cancer selon Pr Ndiaye qui leur cause beaucoup de problèmes en ce sens que c’est un cancer que l’on voit dans les pays développés chez les sujets de 60 à 70 ans notamment des hommes qui ont beaucoup consommés du tabac et de l’alcool et qu’en Afrique chez des sujets jeunes.
«Au Sénégal les facteurs étymologiques ne sont pas bien cernés. Tous les travaux que nous avons eu à faire, ont montré que ce cancer est très différent du point de vue épidémiologique. Il se développe chez des jeunes dont la moyenne d’âge est de 30 ans, mais également les femmes sont touchées par ce cancer et ce sont celles qui n’ont jamais bu, ni fumé», a-t-il avancé.
Et de poursuivre : «il semblerait que des causes virales ne puissent pas être écartées. Il y a aussi le manque de fer. Il faut que dans la sous-région de grands centres anticancéreux permettent la prise en charge de ces malades. Le problème réside dans la prise en charge. Nous sommes dans une année de lumière et beaucoup de moyens de diagnostic et thérapeutiques existent ».
SEUL UNE CINQUANTAINE DE SPÉCIALISTES ORL AU SÉNÉGAL
Sur le nombre de spécialistes dans le pays, le Sénégal compte une cinquantaine, seulement, certaines régions n’en déposent toujours pas de spécialistes en Orl en temps plein comme Fatick, Tamba, Kedougou et Matam.
Pour rappel, l’Orl est une branche de la médecine spécialisée dans le traitement des troubles de l’oreille, du nez et de la gorge.
sudquotidien
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