Le responsable du service du contrôle physico-chimique de l’Agence de réglementation pharmaceutique a rassuré ce mercredi sur la ”très bonne qualité” des médicaments antipaludiques utilisés au Sénégal, se basant sur une étude.

Les résultats de cette étude montrent que sur 255 échantillons, “seuls deux n’ont pas satisfait à l’ensemble des procédures de certification de qualité. Ce qui fait un taux de conformité de 99,2% qui traduit la bonne qualité des médicaments antipaludiques utilisés au Sénégal dans la chaine d’approvisionnement en officines”, a déclaré le professeur Serigne Amar Sarr.

Il prenait part à un atelier de partage des résultats de ladite étude portant sur la surveillance de la qualité des médicaments antipaludiques utilisés au Sénégal en 2023.

Elle s’est déroulée dans huit régions, que sont Dakar, Kaolack, Diourbel, Kolda, Kédougou, Tambacounda, Saint-Louis et Ziguinchor.

Selon Serigne Amar Sarr, professeur de chimie analytique, les risques liés à la prise des médicaments de mauvaise qualité concernent les risques de décès, d’intoxication ou le développement d’autres maladies non contrôlées.

Aussi, note-t-il que le contrôle des médicaments “accroit la confiance des populations”.

Serigne Amar Sarr a émis un certain nombre de recommandations pour préserver les acquis, allant dans le sens de réduire le nombre d’échantillons d’antipaludiques, compte tenu de leur qualité “globalement satisfaisante” sur les trois dernières années.

Les recommandations préconisent également d’insister sur la recherche des impuretés, de veiller à la prise rapide d’actions réglementaires en cas de non-conformités constatées à l’issue du contrôle.

Serigne Amar Sarr préconise aussi de veiller à la disponibilité de tous les intrants et la qualification des équipements, d’accélérer le processus de régularisation de l’enregistrement des produits bénéficiant déjà d’une autorisation d’importation (50%) mais également de diversifier les familles thérapeutiques ciblées.

Selon le responsable technique et médicaments essentiels et produits de santé au sein du bureau de l’Organisation mondiale de la Santé Sénégal, docteur Guy Bertand Njambong, “la lutte contre les médicaments et les produits falsifiés ne peut être menée par un seul acteur, elle nécessite l’engagement et la collaboration de tous les acteurs, y compris le gouvernement et les professionnels de santé et la société civile”.

Le docteur Oumou Kalsoum Ndao Ndiaye, directrice générale sortante de l’Agence de régulation pharmaceutique, soutient qu’il “ne suffit pas seulement de donner des autorisations de mise sur le marché (AMM) à des produits pour les faire circuler dans le pays, ni d’acquérir des médicaments à travers les méthodologies ou de distribuer les médicaments sur la chaîne d’approvisionnement”.

“Il faut contrôler.

Un bon médicament peut entrer dans le pays en bonne qualité, mais se détériorer au cours de la distribution”, a expliqué Mme Ndao, en signalant, en guise d’exemple, que le contrôle a permis de retirer du marché sénégalais deux médicaments utilisés dans le traitement du paludisme, l’artésunate injectable et Lufanter.

APS

Part.

34 commentaires

Laisser Une Réponse

Exit mobile version